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L'Histoire de « Sissonne »

1905 Les cinémas

Il était une fois... les cinémas.

Qui pourrait croire qu'il y a eu 6 salles de cinéma à Sissonne ?
Et pourtant, c'est la vérité... et ce n'est pas fini, nous le découvrirons plus loin !

Le Modern'Cinéma

Le Modern-CinémaCarte communiquée par jean-Jacques Meusy historien du cinéma

Situé au N° 19 de l'actuelle rue du Général Leclerc, le premier cinéma sissonnais est vraisemblablement un des tout premiers de France à la campagne.
La maison est toujours occupée par un petit-fils de la famille Liévin

L'appareil de projection fonctionnait à l'acétylène, le montage était réalisé par un petit constructeur à partir d'appareils de communications optiques militaires (au XIXème siècle et jusqu'en 1950, les militaires se sont servis d'appareils portant à plus de 100 km).

 

 

 

 

1912 Le Globe

Le GlobeCarte communiquée par jean-Jacques Meusy historien du cinéma
L'emplacement du GlobePhoto P.H.

Ce serait au N°17 de la rue de Roucy qu'on aurait pu trouver l'entrée du Globe. C'est l'emplacement actuel de l'entrée du lotissement du vieux château. En effet, le bâtiment transformé en locaux industriels (la S.I.L.M.) a brûlé en 1986
La carte postale publicitaire de la brasserie du Globe est éditée avant août 1914.
Pendant la guerre 1914-1918, et comme ce fut souvent le cas, c'est une carte qui a été réemployée par les allemands. L'exemplaire présenté a été utilisé par un soldat allemand le 17 avril 1915, et sur le devant de la carte il a mentionné "kino", en désignant la salle de spectacle. Cela confirme bien que les allemands ont continué à se servir de cet ensemble brasserie-cinéma qui ne se trouvait qu'à 30 m de la Kommandantur (l'actuelle étude notariale).
C'est à l'apparition de cette grande salle moderne, vers 1912, que le Modern'Cinéma a cessé son activité, car sa toute petite salle familiale de 11 mètres sur 4 ne pouvait pas lutter contre cette entreprise.
Sur l'affiche du cinéma le Globe, il est possible de lire le nom du film qui est joué au moment de la prise du cliché. Il s'agit de "l'absent", film d'Albert Capellini sorti en juin 1913.
Les allemands ont très bien pu exploiter cet ensemble de loisirs (cinéma et fabrication de la bière), même si les propriétaires avaient eu le temps de fuir avant qu'ils ne verrouillent la ville pour 4 longues années (ce fut le cas pour beaucoup de sissonnais, et en particulier pour les propriétaires du Terminus). Les allemands avaient des techniciens compétents dans tous les domaines (y compris en archéologie) et tout pouvait être considéré comme prise de guerre.
Par contre, on peut affirmer sans se tromper, que le groupe électrogène de 25 chevaux qui permettait d'alimenter le cinéma, avait disparu à la libération de Sissonne en octobre 1918. En effet, dès juillet 1918, les allemands manquaient cruellement de générateurs électriques pour équiper les plus gros ouvrages de leurs dernières lignes de fortifications de repli.
La trinkhalle se trouvait sur le trottoir d'en face, devant le Globe, et l'on y éclusait les tonneaux de bière qui continuaient à être fabriqués au Globe.

Vers la fin des années 20, les locaux sont repris par M. Friederich venu d'Alsace. L'établissement prend le nom de "Casino du Pêcheur". On y fait bal, on y boit de la bière et on y vend des bretzels. Le cinéma reprend, et c'est dans cette salle que le premier film parlant est diffusé vers 1930/31.
L'activité cinématographique cesse vraisemblablement avec la seconde guerre mondiale.
L'entreprise Friederich ferme ses portes fin 1978.

Texte d'après R. Itasse - G. Liévin
Cartes postales communiquées par Jean-Jacques Meusy

 

Le Régina

Le Régina N°13 rue Laisné Photo P.H.

Situé au N°13 de la rue Laisné, nous n'avons que peu d'éléments, mais plusieurs parmi nos anciens s'en souviennent.
Le cinéma était tenu par un réparateur de T.S.F. dont l'atelier se situait juste à côté. Il s'est arrêté vers 1940 après 3 ou 4 ans d'activité. Si vous avez d'autres informations sur cette salle, nous serions heureux de compléter cette page.

 

 

 

 

 

 

Le Parisien

Le Parisien, N°14 rue de ReimsPhoto P.H.

C'est au N°14 de la rue de Reims que se trouvait "le Parisien".
Les projecteurs à arc dégageaient beaucoup de chaleur, et la petite cheminée pour l'évacuer est toujours visible. Par la suite, cette petite salle est devenue un atelier de menuiserie (M. Sion) puis un dépôt de fruits et légumes (M. Louis) avant d'être transformée en maison d'habitation.

 

 

 

 

 

 

Le Foyer Jeanne d'Arc

Le cinéma Jeanne d'arcCollection Régis Decomble

Voir aussi la page sur la chapelle du camp

 
Inauguré le 29 septembre 1929, le bâtiment est composé de 2 ailes dont l'une constitue la chapelle militaire du camp et l'autre, le foyer du soldat.
Dès les années 1949-1950, le foyer, tenu par M. Mitis, pouvait se transformer en salle de cinéma. Un écran se déroulait devant le comptoir du bar. La salle comportait un grand balcon accessible par un escalier passant près de la cabine de projection.
Les dernières séances eurent lieu au début des années 70.

L'intérieur, on y distingue l'écran enrouléCollection Régis Decomble

 

 

 

 

 

La Cigale

Au second plan : La Cigale N°2 rue du 8 mai 1945

C'est vers 1946 que le café-concert "La Cigale", au N°2 de la rue du camp (rue du 8 mai 1945), offre aux sissonnais des séances de cinéma. C'est un opérateur itinérant, M. Baralle, qui propose à M. et Mme Delouche, de venir avec son projecteur et ses bobines. Il "fait le cinéma" dans différentes petites communes, le hall de la mairie de Corbeny fait partie de la tournée.
Les rangées de chaises, composées de classiques chaises de jardin repliables, reliées par des barres métalliques, sont entreposées sous l'écran. Quand arrive l'heure de la projection, la scène utilisée par les musiciens et les artistes est repoussée dans le fond de la salle pour recevoir le trépied et le projecteur 16 mm.
Deux personnes tirent les rangées de chaises jusqu'au fond de la salle, il n'y a plus qu'à déplier la rangée et ainsi de suite pour donner place au public. La séance peut commencer... A noter qu'il n'y a pas encore de cabine, et les spectateurs profitent pleinement du ronronnement de l'appareil.
Les films font en général 3 ou 4 bobines et il faut rallumer la salle à chaque changement. Si le film casse ou que la lampe grille, ce sont les sifflets qui remplacent la musique de fond.
Le film terminé, il faut replier les rangées de chaises sous l'écran, replacer la scène et le café-concert reprend aussitôt ses droits : musique, montreuse de serpent, chanteuses, danseuses etc...
Un des records d'occupation à été atteint lors de la projection de "Clochemerle", film de Pierre Chenal avec Fernandel; Le curé de l'époque avait déconseillé à ses paroissiens d'aller voir ce film. Le résultat ne s'est pas fait attendre...

La scène de La Cigale

En 1954, Le café cesse son activité, mais le cinéma continue. La salle est réaménagée avec un plancher incliné et des fauteuils en velours. La scène se transforme en cabine, et l'écran change de format pour occuper les 8 mètres de la largeur de la salle : c'est le premier film en cinémascope : "Les chevaliers de la table ronde".

  "La Cigale" est définitivement fermée vers 1965.

 

 

 

Cinéma à Sissonne : Le Retour !

C'est pourtant vrai, il y a un nouveau cinéma à Sissonne... comme au bon vieux temps.

Les séances ont lieu une fois par mois le mardi soir à 20h à la salle des fêtes.

Première séance mardi 22 septembre 2009 avec "L'âge de Glace III - Le temps des dinosaures" film d'animation américain de Chris Wedge et Carlos Saldanha.
séance suivante mardi 27 octobre avec "Les beaux gosses", un film de Riad Sattouf.

Le premier tract publicitaire
L'affiche du premier film
La séance suivante

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'était au temps du cinéma muet ! (J. Brel)

Mise en page P.H.

(sources : M. Deprieck, G. Liévin, R. Itasse, J.J. Meusy)

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© Site du Club Informatique Ademir. Dernière modification le 24/04/2020 à 14:23