Chapitre | Page | Chapitre | Page |
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•1 Vues générales et façade | 2 | •11 La chapelle du Rosaire | 17 |
•2 Le narthex | 3 |  • Le vieil harmonium | |
•3 La nef | 3 |  • Les reliquaires | |
•4 L'angle sud | 4 | •12 Le bas-côté nord | 20 |
•5 Le bas-côté sud | 5 | •13 L'angle nord | 20 |
• L'autel Notre-Dame des Armées | • La chaire | ||
•6 La chapelle Saint-Joseph | 6 | • Le confessionnal | |
•7 La sacristie | 8 | •14 La tribune | 22 |
• Les objets lithurgiques | •15 Le clocher | 23 | |
•8 La chapelle Saint-Roch | 11 | • Les orgues | |
•9 Le chœur | 11 | • Le grenier | |
• La table de communion | • Les cloches | ||
• Le tabernacle | •16 Les derniers travaux | 27 | |
• La statue de la Vierge à l'Enfant | 14 | •17 Le cimetière | 29 |
•10 La chapelle du Sacré Cœur | 16 | •18 Les vitraux | 33 |
• La pierre gravée | •19 Les statues | 36 | |
• Les fonts baptismaux | •20 Glossaire | 38 |
Vue du ciel, l'église a une forme de croix.
Lorsque nous sommes à l'extérieur de l'église, nous pouvons remarquer que l'entrée principale de l'église est à l'ouest, c'est-à-dire du côté du soleil couchant.
Lorsque nous entrons par la porte principale, nous nous dirigeons vers l'est: on marche donc vers le lever du soleil, vers la lumière qui grandit.
Le portail a été reconstruit en 1871 : il est surmonté d'une tour carrée supportant un clocher octogonal en pierre. A la base du clocher se trouvent quatre clochetons avec fleurons . A droite et à gauche de la porte d'entrée, sont deux tourelles octogonales, à demi-engagées dans le plein du mur.
Le portail forme une baie avec cintre surbaissé, encadré de moulures ornées de feuilles d'acanthe et de chimères qui, en se relevant, vont former un riche fleuron qui va s'épanouir sur une galerie ouverte, reliant les deux tourelles. Au-dessus de cette galerie s'ouvre une large baie ogivale, dans laquelle est percée une rosace à huit lobes.
La façade est en outre percée de chaque côté de deux fenêtres dont les baies et les fleurons sont la reproduction de la porte principale.
C'est l'entrée de l'église avant la nef. Le narthex n'existe pas dans toutes les églises.
Le mot nef vient du latin navis qui signifie vaisseau, navire.
C'est le lieu principal de rassemblement des fidèles.
De chaque côté, 3 colonnes séparent la nef des bas-côtés.
Au fond le chœur,
le transept donne à l'église la forme d'une croix. La croisée du transept sépare la nef et le chœur.
La nef est éclairée par 6 oculi identiques prenant jour dans le toit afin d'éclairer l'étage supérieur.
Du fond de l'église vers le bas-côté sud...
Donnant sur la façade, près de l'ancien emplacement des Fonts Baptismaux, le vitrail illustre le baptême de Jésus par Saint Jean (1935).
Avant de rejoindre le bas-côté, on remarquera en hauteur, une petite statue de la vierge noire de Notre-Dame de Liesse.
le mur est percé de 3 fenêtres à meneau, les vitraux sont de 1935.
VOCABULAIRE : Le remplage désigne l'armature en pierre taillée d'une baie. On distingue généralement la partie haute, le réseau qui peut comporter une rosace, des soufflets (de forme symétrique) et des mouchettes (de forme asymétrique, en vessie de poisson), et la partie basse où alternent les meneaux (éléments en pierre taillée) et les lancettes (vides séparant les meneaux).
Des quatre évangélistes, seuls St.Luc et St.Mathieu nous parlent de Joseph et de l'enfance de Jésus, d'où leur présence de chaque côté de l'autel.
Les évangélistes
Saint Marc : Dans l'ordre chronologique, Marc est le premier des évangélistes. Son message qui daterait de 67, s'adresse plutôt aux non juifs, auxquels il annonce que le Christ est le Sauveur de tous ceux qui l'accueillent. Dans une premier temps, il accompagne Paul avant de suivre Pierre. Il serait le fondateur de l'église d'Alexandrie. Les reliques de Saint Marc sont transportées au IXe siècle à Venise, dont il devient le patron. Il est représenté par un lion, le symbole du cœur et des passions.
Saint Matthieu : Serait l'un des apôtres de Jésus. Son évangile écrit vers 80-90, s'adresse plutôt à des croyants venus du judaïsme. Il présente le Christ de façon plus hiératique que Marc. Matthieu apparaît chez Marc et Luc. Il est nommé Lévi. Jésus l'appelle alors qu'il est publicain à Capharnaüm. Après avoir porté la bonne nouvelle en Palestine et en éthiopie, il est martyrisé en Perse.
Il est représenté par un homme, symbole de l'esprit, et des pensées.
Saint Luc : Né en Syrie, St Luc est l'auteur du troisième évangile et des Actes des apôtres. Son évangile écrit vers 80-90, insiste sur l'universalisme du message évangélique et sur l'humilité du Christ. Il est le seul à relater des scènes de l'enfance du Christ (peut-être a-t-il connu la Vierge dans sa vieillesse). C'est un médecin d'Antioche, proche de Paul.
Il est représenté par un taureau, le symbole du corps et des forces de l'homme.
Saint Jean : Fils de Zébédée et de Salomé, né à Bethsaïde, Saint Jean fut avec son frère Jacques le Majeur l'un des apôtres de Jésus, après avoir été disciple de Jean-Baptiste. Il est l'auteur du dernier évangile écrit un peu avant 100, profondément original, et de l'Apocalypse. On l'identifie souvent, sans certitude, au "disciple que Jésus aimait", tel qu'il se présente dans son évangile pour compenser le rôle prédominant joué par Pierre. La tradition veut qu'il ait été le témoin de la mort du Christ. Jean a évangélisé l'Asie Mineure, avant d'être exilé sous Domitien dans l'île de Patmos. Il meurt à Ephèse en 100. Il est représenté par un aigle, symbole de l'âme.
Autour de cette chapelle et à la hauteur des appuis de fenêtres on remarque en saillie un bandeau de festons supporté par des colonnettes qui divisent le contour en autant de compartiments.
Les statues de David et de l'ange Gabriel reposent sur un cul de lampe magnifiquement sculpté et sont sumontées d'un dais ouvragé.
Raphaël, le troisième archange, protecteur des voyageurs, n'est pas représenté dans cette église.
A gauche, une porte cintrée donne accès à la sacristie et à la sortie. A droite et en vis-à-vis, c'est la place de Sainte-Rita, patronne des causes désespérées.
Par décision du 24 janvier 1880, un secours de 2.300 francs est accordé à la paroisse de Sissonne, par M. le ministre dé l'intérieur et des cultes, pour aider à Ia réparation do l'église et la construction d'une sacristie. ('La Semaine Religieuse' du 7 février 1880)
Le christ sans croix que l'on voit dès l'entrée dans la sacritie, a été offert à l'abbée Tripette par madame Thérésa Noël. Il avait été sculpté par son père.
Il s'agit d'une pièce d'orfèvrerie, destinée à contenir l'hostie consacrée et à l'exposer à l'adoration des fidèles.
Il peut être utilisé à l'intérieur d'une église, pour l'adoration du Saint-Sacrement, ou bien lors de processions telles que la Fête-Dieu, soixante jours après Pâques. L'ostensoir figure très souvent la forme d'un soleil, dans lequel un espace circulaire (la lunule) est aménagé au centre afin de recevoir l'hostie consacrée.
Plusieurs modèles font partie du "trésor local".
Les burettes sont deux flacons utilisés pour la célébration de l'Eucharistie dans la liturgie catholique. Généralement placés sur un plateau, l'un contient le vin qui servira durant la consécration, et l'autre de l'eau. Si les burettes ne sont pas de verre, un signe extérieur doit permettre de les distinguer l'une (pour le vin) de l'autre (pour l'eau). Elles ne reçoivent aucune bénédiction particulière.
Le mot vient de l'ancien terme buire qui désigne un vase en forme de cruche avec un bec.
Le calice est un vase sacré de la liturgie chrétienne, présentant la forme d'une coupe évasée portée sur un pied élevé. Il est employé dans la célébration eucharistique pour la consécration du vin, devenant ainsi le sang du Christ. Le calice rappelle la coupe de vin de la Cène.
Du latin patena : petit plat. Petite assiette , généralement en métal doré, sur laquelle repose le pain (l'hostie principale) qui va être consacré par le prêtre au moment de la consécration, lors d'une cérémonie eucharistique. Sa forme est conçue de manière à pouvoir être posée sur le calice.
Le ciboire (du latin ciborium, lui-même du grec kibôrion, qui signifie fruit du nénuphar d'Egypte, coupe faite dans ce fruit), est un vase sacré, utilisé dans plusieurs liturgies chrétiennes. En général fermé d'un couvercle surmonté d'une croix, il est destiné à contenir les hosties consacrées par le prêtre durant la cérémonie eucharistique, soit pour les distribuer aux fidèles au moment de la communion, soit pour les conserver dans le tabernacle ou l'armoire liturgique.
Lorsqu'il contient des hosties consacrées, le ciboire doit être revêtu du pavillon, étoffe circulaire de tissu blanc ou doré.
Un encensoir est un vase brûle-parfum fait généralement en métal ou en porcelaine. Dans la liturgie chrétienne catholique romaine latine et orientale ainsi que dans la liturgie orthodoxe, l'encensoir est prévu pour un usage mobile et est généralement suspendu à trois chaînettes pour le suspendre. Le thuriféraire est le servant d'autel chargé de son maniement.
Le goupillon est un petit bâton de bois ou de métal, garni de poils rudes ou d'une boule percée de trous, qui sert à l'église pour prendre de l'eau bénite et pour la jeter sur les objets qu'on bénit, ou la présenter à quelqu'un.
Le prêtre fait l'aspersion de l'eau bénite sur les fidèles pour leur rappeler la pureté de conscience. Le prêtre en fait usage dans de nombreuses bénédictions : celle du pain, des cendres, des rameaux, des tombes, des enfants, des mourants et des défunts, etc. Il n'est pas nécessaire qu'elle touche les objets à bénir.
Pendant la célébration de l'Eucharistie, le baiser de paix est le rite liturgique qui précède la communion sacramentelle. En fonction des pays, des coutumes et des sensibilités chrétiennes, par une accolade, une poignée de main ou encore sur un osculatoire.
L'osculatoire, du latin osculum (le baiser), plus communément appelé baiser de paix, instrument de paix ou Agnus Dei, est un objet utilisé de manière facultative dans la liturgie catholique.
La croix de procession est généralement tenue par un enfant de chœur devant le prêtre.
Des crucifix qui pourraient trouver leur place dans les chapelles de l'église.
Une série de 4 bougeoirs en laiton.
Petit reliquaire, peut-être celui ayant contenu une des petites reliques disparues de Saint-Martin ou de Saint-Roch.
Une coquille de baptème
Les vitraux sont de 1935
C'est la partie de l'église située entre la croisée du transept et l'abside. C'est le lieu le plus important de l'église (lecture de la Parole, célébration de l'Eucharistie)
L'abside est la partie arrondie qui, à l'Est, termine l'église. L'église est consacrée à Saint Martin.
Il entre dans l'armée romaine. Affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l'hiver 334, il partage son manteau avec un déshérité transi de froid, car il n'a déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. Il tranche son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse : le manteau appartient à l'armée, mais chaque soldat peut le doubler à l'intérieur par un tissu ou une fourrure à ses frais. La nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot chapelle.
Il sera évêque de Tours en 371.
Ce mot vient du latin altare qui signifie chose élevée.
A l'église, l'autel est la table du repas. On y célèbre l'Eucharistie.
L'ancien autel cachait une ancienne dalle funéraire placée verticalement au fond de l'abside. Cette dalle avait vraisemblablement été transformée en autel car on y remarque une cavité carrée comme en comporte tous les autels consacrés :
En souvenir du temps où on célébrait la messe sur le tombeau des martyrs, tout autel renferme des reliques de saints, souvent accompagnées d'un texte commémorant la consécration. Au centre se trouve la cavité qui les recevra, ou "sépulcre". Cinq croix gravées dans la pierre d'autel rappellent les cinq plaies du Christ.
La table de communion a été déplacée, séparée en deux parties placées de chaque côté du chœur.
Elle aurait été réalisée dans un atelier de Passavant-en-Argonne.
Quelle est la signification des initiales ? Celle des généreux donateurs ?
Une petite lumière rouge le signale.
C'est le petit meuble dans lequel on conserve les hosties consacrées. Elles serviront lors d'une célébration ou pour les malades. Tabernacle vient d'un mot latin signifiant "Tente". On pourra se souvenir de l'Arche d'Alliance qui était abritée par une tente.
C'est un pupitre surélevé. C'est le lieu de proclamation de la Parole de Dieu; c'est aussi le lieu de prédication. Sur l'ambon, on peut découvrir le lectionnaire, le livre dans lequel on trouve la parole de Dieu.
Il perd de son importance au profit de la chaire.
Depuis les réformes liturgiques de 1965 et 1970, il a retrouvé son rôle (sous forme de simple lutrin) grâce à la sonorisation (micro et haut-parleurs) qui rend la chaire inutile. Il s'agit aussi de montrer que l'homélie fait partie intégrante de la liturgie.
On remarque en haut de la colonne de droite qui sépare l'autel Saint-Roch du chœur, une fresque représentant les armoiries des seigneurs de Roucy-Sissonne : "D'or au lion d'azur armé et lampassé de gueule". Elles ne portent pas encore le croissant d'argent, signe de la participation à une croisade en terre sainte.
Cette statue dont on ne connaît pas l'histoire a pris place le 24 février 2022 sur la colonne à gauche du chœur. Elle se trouvait sur la maison sise au 44, rue du Général De Gaulle, sur la façade côté place de l'Hôtel de ville.
Elle a été offerte par Madame Raclot-Pottelain pour la placer dans l'église. C'est une copie qui la remplace dans la niche sur la maison.
Le 3 décembre 2022, une messe est célébrée par l'Abbé Gérard pour bénir la statue. En préambule, Monsieur le Maire rappelle l'histoire des événements par le discours suivant :
Monsieur l'Abbé Gérard, Mesdames, Messieurs,
Avant l'intervention de l'Abbé Gérard pour célébrer la messe et la bénédiction de la Statue de le Vierge à l'Enfant, je voulais vous expliquer le rôle de la Mairie dans une minuscule partie de l'histoire de cette statue.
Je voulais en premier remercier madame Evelyne Raclot-Pottelain et par son intermédiaire toute sa famille, je voulais la remercier de m'avoir écouté, de s'être laissée convaincre pour préserver, réhabiliter et valoriser cette statue en pierre connue de tous les sissonnais, cette Vierge à l'Enfant, protégée dans sa niche sur la façade de la maison située au coin de la place de l'Hôtel de Ville et de la rue du Général de Gaulle, maison abritant des commerces depuis des lustres.
Des photos attestent de sa présence au début du XXème siècle et surtout une photo qui objective son destin source d'interrogations. Je veux parler de cette photo montrant une grande partie du centre-ville détruit par les bombardements que Sissonne a subi entre le 14 octobre et le 11 novembre 1918, et seule la maison dont la façade héberge la statue de la vierge est debout avec une toiture à peine endommagée. Le hasard est le doigt de Dieu, disait Einstein, comment ne pas y croire.
Le hasard m'a aussi fait rencontrer Monsieur Gissinger Christian que je remercie chaleureusement, il était conservateur du patrimoine au conseil départemental de l'Aisne, et lors d'une discussion sur notre patrimoine culturel local, fin 2017, il a suggéré, qu'avec l'accord des propriétaires, on pourrait descendre la statue, l'inspecter, nettoyer, restaurer, en faire un moule que l'on remettrait au niveau de la niche de protection et par contre, préserver l'original dans un endroit sûr.
Madame Raclot a tout de suite été consentante, mais les contraintes budgétaires, les lenteurs administratives et les négociations de devis n'ont permis une conclusion heureuse que fin 2019. Pour la petite histoire, nous avons profité de la nacelle que nous louons pour décrocher nos illuminations de Noël pour pouvoir atteindre et desceller la statue.
Et là, deuxième émerveillement avec la surprise de découvrir une statue de pierre absolument pas abîmée, d'un poids conséquent, avec des restes de polychromie mais surtout d'une beauté extraordinaire.
Un travail d'artiste tout en rondeurs et douceurs sublimant la tendresse bienveillante d'une maman pour son enfant. Le drapé de son voile et de sa toge est d'une délicatesse aérienne prouvant la maîtrise exceptionnelle de l'artiste.
Les yeux mi-clos de la vierge couronnée sont abaissés en signe de soumission mais en même temps la sourire et l'arrondi du visage vous enveloppe dans une sérénité protectrice. L'enfant porté haut et droit ouvre grand les yeux et pointe de l'index le texte du parchemin qu'ils tiennent conjointement entre leurs mains.
Tant de grâce dans cette sculpture ; tant de grâce qui reflète ce que représente cette maman, reflet de la maman de chacun d'entre nous, de toutes les mamans, reflet fait de tendresse, de complicité, de protection, d'ouverture de l'esprit, de modestie et en même temps de majesté.
Je vous invite dès que vous le pourrez à venir admirer cette Vierge à l'Enfant dans son attitude hiératique. Vous pourrez constater également la maîtrise de la perspective par l'artiste qui a utilisé la technique de l'anamorphose, technique qui est une opération de déformation volontaire de l'objet sculpté ou peint, de sorte que l'œuvre exposée à une certaine distance puisse être intégrée par l'œil comme si elle était toute proche. Ainsi, la main de l'enfant en premier plan est démesurément grande vue de près alors qu'à cinq mètres de hauteur, elle est harmonieuse.
J'ai profité de l'expertise de Monsieur Gissinger pour avoir une idée de la date de création de cette sculpture. Après l'avoir observée, il a immédiatement affirmé que c'était une œuvre typiquement régionale, les détails l'amenant à la dater entre 1450 et 1500, soit une œuvre de près de 550 ans, quasiment sans altération. Le travail de la niche protectrice et sa situation amène à se questionner sur l'origine de cette œuvre et de son dessein, sa finalité, et il suggère que la probabilité la plus forte soit que la Vierge à l'Enfant devait être dans la chapelle du Vieux Château, Château des Seigneurs de Roucy qui a été détruit. La Vierge a certainement été préservée et placée là où elle est restée jusqu'en 2020. Il est tout à fait logique que cette statue revienne dans notre église paroissiale, restant ainsi dans l'enceinte de notre Sissonne historique.
Je vous prie de m'excuser d'avoir été si long mais je tenais à vous dire combien nous sommes heureux et fiers de rendre, avec l'accord de Madame Raclot, de rendre à la communauté catholique, cette superbe œuvre.
Christian Vannobel, Maire
Une pierre commémorative est incrustée dans le mur gauche de la chapelle du Sacré Cœur autrefois chapelle des seigneurs de Sissonne. Cette pierre porte cette inscription :
Charles était l'oncle de Nicolas de Roucy qui fit construire le 2ème château de Sissonne et dont l'évêque de Soissons vint poser la première pierre le 1er avril 1573 (Mémorial de Sissonne).
Copyright © Monuments historiques, 1993 sous le N° PM02001213.
Venant du mot latin fonts qui veut dire "source" ou "fontaine", les fonts baptismaux désignent à la fois les bassins ou cuves qui servent aux baptêmes et leur emplacement.
Leur emplacement dans l'église est variable, mais ils se trouvaient généralement au fond de l'église, voir même à l'extérieur. Seuls les baptisés pouvaient accéder au chœur.
A Sissonne, ils se trouvaient à l'origine à l'angle sud de l'église, à droite de l'entrée.
Ils se trouvent actuellement dans la chapelle du Sacré-Cœur, à gauche du chœur.
Aujourd'hui les fonts baptismaux sont souvent remplacés par une simple bassine.
Au bout à gauche du transept, Les vitraux sont de 1934, don de la famille Riniéri.
Faute de musicien, l'instrument n'est plus utilisé et aurait vraisemblablement besoin d'une sérieuse révision.
L'église de Sissonne possède une relique de Saint-Martin renfermée dans une châsse de style gothique, et deux plus importantes ( 2 tibias : Saint-Honorat et Saint-Clémentien ) renfermées dans des reliquaires antiques. Ces ossements proviendraient des premiers martyrs trouvés dans les catacombes de Rome. On retrouva l'authentiqueUn authentique en paléographie est une étiquette de parchemin attachée à une relique et qui permet de l'identifier et de l'authentifier. tout récemment. Ils auraient appartenu primitivement à l'abbaye de Saint-Michel (correction en marge : ou plutôt à Montrail ou Montreuil de Laon) qui en aurait fait don à l'église de Sissonne.
M le chanoine capitulaire (l'évêché étant vacant), deux témoins, le président et le trésorier du conseil procédèrent à la reconnaissance des reliques de l'Eglise se composant :
Ces reliques ayant été recueillies sur leur coussin de soie rouge furent également enveloppées de papier noué sous bande sur laquelle fut apposé aussi le cachet en cire et le sceau de M le doyen. Le tout fut renfermé dans un caisson cloué et déposé en lieu sûr (dans les combles de la chapelle Saint Roch de l'église).
Les documents suivants, trouvés aux archives de l'évêché, sont rédigés le 10 décembre 1906, et authentifient les reliques qui seront cachées "en lieu sûr". Le premier exemplaire cite les personnes au courant de la cachette. C'est vraisemblablement celui conservé par les membres du conseil de fabrique, l'autre serait l'exemplaire plus officiel.
La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat vient d'être promulguée, et les paroissiens craignent pour les reliques.
Procès verbal de reconnaissance de reliques (1er exemplaire).L'an mil neuf cent six, le dix décembre Mr le Curé C….. de Sissonne a procédé à la reconnaissance de reliques en présence de mr Laurent Président de mr Clotaire Fouan Trésorier de la fabrique.
De deux coffrets dorés on retire une belle relique de St Honorat martyr une autre de St Clémentien martyr le tout accompagné d'un authentique du Cardinal de Rochechouart et d'une attestation de reconnaissance de mgr Deramecourt.
Les deux reliques sont placées dans deux paquets spéciaux et scellés du cachet de mr le Doyen, cire rouge.
A ces reliques, on ajoute un petit reliquaire de St Martin un autre de St Roch tous deux munis du sceau épiscopal.
Le tout est mis en lieu sûr connu seulement des trois paroissiens présents.
Signé Laurent, Hazart, Fouan.
L'an mil neuf cent six, le dix décembre, Mr le Curé Doyen de Sissonne assisté de mr laurent Président de Fabrique et de mr Clotaire Fouan Trésorier de la fabrique,. a procédé à la reconnaissance des reliques pour les placer en lieu sûr.
Dans deux coffrets dorés on a trouvé un fémur de St Honorat martyr et un autre fémur avec quelques ossements de St Clémentien martyr, les deux reliques ont été enlevées des coffrets et placées avec l'authentique du Cardinal Rochechouart dans deux paquets, lesquels sont déposés dans une caisse.
Les paquets sont scellés au sceau de mr le Doyen.
A ces reliques on ajoute un petit reliquaire de St Martin lequel est revêtu du cachet de Mgr Thibaudier et un autre de St Roch lequel est xxxx du cachet épiscopal.
Ces deux reliques sont placées dans la même caisse puis les deux premières reliques. Fait à Sissonne le 10 Xbre 1906
Signé Laurent, Hazart, Fouan.
Les petites reliques de Saint Roch et de Saint Martin ont disparu.
Les reliquaires de Saint Honorat et de Saint Clémentien ont été déménagés à plusieurs reprises. Ils ont été retrouvés ouverts dans les ateliers municipaux, et la peinture noircie par l'oxydation. L'authentique sur parchemin a disparu.
Les deux chasses dorées ont été restaurées.
Une copie du premier exemplaire de reconnaissance a été placé dans le reliquaire de Saint-Honorat, le second dans celui de Saint-Clémentien.
Ils ont été scellés à nouveau à la cire rouge en présence de Mme Monique Dussart et de M. Philippe Horemans.
C'est le moment de comparer la voûte de chaque côté du transept.
De la gauche vers la droite...
Du fond de l'église vers le bas-côté nord...
Sur ce dernier vitrail représentant Saint Pierre et Saint Paul, on trouve le nom de l'entreprise qui a réalisé le remplacement en 1935 des vitraux brisés par la guerre : Ch LORIN et Cie CHARTRES 1935.
L'atelier LORIN existe toujours.
La chaire servait autrefois pour l'homélie du prêtre. Dans les églises, la chaire était à gauche de la nef (du côté nord de l'église), pour permettre aux fidèles de mieux entendre. Dans les cathédrales, elle était à droite (côté sud).
Les micros ont eu raison de son utilité, elle est reléguée au fond de l'église
Avant 1918, elle se trouvait à la gauche du chœur mais ne comportait pas de dais.
C'est un meuble en trois parties autrefois utilisé pour recevoir le sacrement de Réconciliation (confession). Aujourd'hui inutilisé, il est relégué au fond de l'église.
On le découvre sur les murs des bas-côtés.
Ce sont quatorze tableaux qui nous parlent de la montée de Jésus vers la croix (vendredi saint).
Le chemin de Croix actuel ne présente pas un grand intérêt artistique, il est assez commun dans nos églises.
Par contre, il reste 6 stations du chemin de Croix d'avant 1918, mais qui méritent une restauration pour pouvoir être représentées ici. Nous nous y employons.
C'est l'emplacement des orgues. Dans les années 60, la chorale y prenait place.
Inaugurées le dimanche 7 juillet 1878 par M. l'abbé Jespyt, maître de chapelle et organiste de N D de Paris, ami personnel des donateurs M. et Mme Bouché.
Cachés derrière les orgues, on trouve plusieurs tableaux qu'il nous reste à identifier. Le plus visible représente Joseph à l'enfant.
On y accède en passant par le local situé sous le clocher, d'où les sonneurs actionnaient les cloches à partir d'un clavier dit "à coup de poing" ou encore "clavier à bâtons", relié au battant de chaque cloche par un fil métallique.
La guerre de 14-18 fut fatale à presque toutes les cloches en zone occupée.
Les cloches existantes à la mobilisation furent descendues par l'ennemi les 23 et 24 novembre 1916 et le 2 janvier 1917. Elles portaient les noms de Séraphine, Elisa et Agnès et le nom des fondeurs Cochois-Fécit (Conseil municipal du 7/08/1924).
Le 19 janvier 1929, le conseil municipal décide de remplacer les cloches en y affectant les fonds de 20.016 F reçus à ce titre par les dommages de guerre.
Le 5 mars 1929, le devis
Le 3 août 1929, il y a nécessité de faire appel à la générosité des habitants pour combler la différence existant entre le montant des dommages de guerre attribués et le coût des nouvelles cloches, ce qui représente une somme d'environ 15.000 F.
Le 17 novembre 1929, le Baptème des cloches.
Le 17 novembre, tout Sissonne était en fête. S.G. Monseigneur Mennechet venait de bénir les trois cloches de la paroisse, dans la belle église à la grande nef et aux bas-côtés restaurés qu'abrite un tout blanc clocher de pierre. Le temps était superbe. Aussi la foule se pressait-elle en masses compactes autour des cloches richement habillées et gracieusement ornées.
Aimablement reçu et délicatement harangué aux portes de l'église par Maître Foissier, qui cumule les fonctions de conseiller municipal, de conseiller de fabrique et de parrain de l'une des cloches, Monseigneur l'Evêque est accueilli dans le temple, aux accents de la Fanfare de la ville. M. le Doyen, heureux et fier de la restauration de son église, en fait l'interressant historique, présente sa paroisse à Sa Grandeur et donne un souvenir ému à l'enfant de la paroisse qui eût été si heureux de ce grand jour : M. le chanoine Turpin, rappelé si tôt, il y a peu de temps, par Dieu.
Monseigneur l'Evêque, visiblement impressionné, dit sa joie de se trouver à Sissonne, son espoir d'y revenir, et fait un éloge bien mérité de M. le Doyen : prêtre savant et liturgiste remarquable. Mai voici que se dresse en chaire, la silhouette bien connue de M. le Doyen Roger, dont la renommée d'éloquence à quitté - surtout depuis le pèlerinage de Lourdes - le cercle des ses nombreux amis, pour s'étendre très loin. D'une voix forte et chaude, il fait chanter aux cloches la gloire à Dieu et la Paix entre les hommes. L'auditoire, pris au cœur, recueille avidemment, pour ne plus les oublier, tant d'enseignements pratiques.
Au premier rang de l'auditoire, derrière le triple couple des parrains et marraines, nous remarquons avec plaisir M. le docteur Frœhlicher, maire de Sissonne, et M. Rillart de Verneuil, député de l'Aisne. Au cours de l'office, tour à tour, la musique et la schola des jeunes filles nous firent entendre des morçeaux et des chants que tous apprécièrent. Le Salut fut chanté par M. le chanoine Laruelle, ancien doyen de Sissonne ; comme le disait très justement M. Tanquart, ayant été à la peine aux premiers jours d'après guerre, il était bien juste qu'en ce jour de glore il fut à l'honneur. Parrains et marraines firent à la foule, à l'issue de la céré monie, une abondante distribution de dragées.
M. le doyen Tanquart peut être content. Cette fête - très réussie - l'aura récompensé de tant de peines, de soucis, de démarches et de travaux. Le Bon Dieu l'en bénira, et Sissonne lui en est reconnaissant.
P.S. - Il pourra être agréable et utile aux lectrices de la Semaine Religieuse et aux futurs parrains et marraines des cloches, de savoir que l'Ouvroire Notre-Dame, dirigé par les Sœurs de la Sagesse de Laon, s'est surpassé dans la décoration des cloches de Sissonne. Aube " dentelle Renaissance " très fine, aube " Milan et point de Venise ", dentelle " Milan " drapée, et destinée à plusiurs nappes d'autel, toutes ces merveilles posées sur un satin jaune d'or et agrémentées de rubans du même ton, gracieusement disposés formaient un ensemble du meilleur effet.
C'est la plus grosse, elle est au centre et porte le N° 980.
Elle pèse 760 kg pour un diamètre de 1,06m
Elle sonne un Fa dièse.
MOI PREMIERE CLOCHE DE SISSONNE
OFFERTE PAR LA COMMUNE SUR DOMMAGES DE GUERRE
AI POUR PARRAIN CHARLES MARIAGE
POUR MARRAINE GEORGINE CROSNIER
J'AI NOM CHARLOTTE - ODILE - GEORGINE - THEODORINE
BENIE LE 17 NOVEMBRE 1929
PAR Mgr MENNECHEZ EVEQUE DE SOISSONS
Mr L'ABBE TANQUART ETANT DOYEN DE SISSONNE
JE CHANTE LES LOUANGES DE DIEU
Elle est à droite de Charlotte et porte le N° 981.
Elle pèse 530 kg pour un diamètre de 0,95m et sonne un Sol dièse.
MOI DEUXIEME CLOCHE DE SISSONNE
OFFERTE PAR LA COMMUNE SUR DOMMAGES DE GUERRE
AI POUR PARRAIN MARCEL FOISSIER NOTAIRE
POUR MARRAINE MARIE ELISA GUYOT EPOUSE LEMOINE
J'AI NOM MARCELLE - EMILIE - ELISA
J'IMPLORE LA PRIERE POUR NOS MORTS GLORIEUX
17 NOVEMBRE 1929
Elle est à gauche de Charlotte et porte le N°982.
Elle pèse 380 kg pour un diamètre de 0,85m et sonne un La dièse.
MOI TROISIEME CLOCHE DE SISSONNE
OFFERTE PAR UNE SOUSCRIPTION PAROISSIALE
AI POUR PARRAIN EMILIEN DUSSART
POUR MARRAINE : PAULINE MALHOMME EPOUSE VAROQUEAUX
J'AI NOMS : EMILIENNE - ERNESTINE - PAULINE - LEONE
JE CHANTE L'ALLEGRESSE DU FOYER CHRETIEN
17 NOVEMBRE 1929
Les parrains et marraines ont posé pour la postérité...
Les 3 cloches ont été fondues à Annecy-le-Vieux par la fonderie PACCARD dont vous trouverez le site Ici.
En sortant du local d'où les cloches étaient actionnées, on peut lire sur un graffiti au-dessus de la porte :
Remplacement du coq du clocher
Consolidation des piliers par injection de ciment.
Après un premier projet en 1975 de reprise en sous-œuvre des fondations du transept sud.On procède tout d'abord au forage de quelques centimètres de diamètre. On vient ensuite introduire dans ces forages un tube équipé de buses haute pression.
En tournant, les jets de coulis de ciment décomposent le terrain sur une section d'environ un mètre. La pâte qui en résulte se durcit et devient une colonne compacte et étanche. L'ensemble des colonnes ainsi obtenues, peuvent être jointives.
D'octobre 2005 à février 2006 : Restauration du clocher et des clochetons après la chute du dernier, par l'entreprise Frank TIEMM de Rozoy
Obstruction des ouvertures et des abat-son du clocher par un grillage pour éviter l'invasion des pigeons.
Premier agrandissement de 4 ares 98 centiares du côté du presbytère.
Clôture du cimetière.
Le pavage de l'allée principale est réalisé et voté au conseil municipal. Il a coûté 140F00.
Dans le courant de novembre eut lieu la bénédiction de la partie agrandie du cimetière obtenue par suite d'une offre de concours de 16 ares de terrain faisant partie de l'ancien clos de M. Lannois, en exécution des derniers désirs de feue Mme de Florival qui s'en était rendue propriétaire. De ce fait le cours d'eau qui séparait ces deux parties fut comblé, la rivière détournée et le cimetière de ce côté clos d'un mur.
Agrandissement de 19 ares 87 centiares sur un terrain cédé par M. de Florival, sauf réserve d'un espace pour fondation d'une sépulture de famille.
Un autre agrandissement après 1975.
Le mur d'enceinte a été surbaissé.
Un jardin du souvenir est créé.
Le pavage de 1888 est remplacé par une allée goudronnée, bordurée et éclairée par des bornes.
La dernière extension à gauche.
Ambon |
Pupitre, placé à l'entrée du chœur, dans une église, où est posé le lectionnaire ou la Bible |
Archange | Le préfixe Arch- signifie supérieur (Michel, Raphaël, Gabriel) |
Autel | Altare, chose élevée, table sacrée servant au sacrifice rituel |
Chaire | Du grec Cathedra, le siège (de l'évêque), Tribune du prédicateur. |
Chapelle | Du latin Capellea, petite cape (La cape de Saint-Martin) |
Cul·de·lampe |
Console d'encorbellement constituée d'une pierre saillante dont la forme rappelle le dessous d'une lampe d'église |
Dais |
Sculpture en pierre, en métal, de bois, qui sert à couvrir un trône, un autel, une chaire, un catafalque, une statue |
Fleuron |
Ornement (souvent un motif végétal de fleur) qui termine certaines parties des bâtiments de style gothique. |
Font | Source, Fontaine |
Jubé | Cloture séparant la nef du chœur. Sert d'ambon ou de tribune |
Lancette |
Ogive de style Gothique de forme très allongée. Cet arc brisé très aigu crée des ouvertures hautes et étroites |
Lobe |
Encadrement de baie, en forme de dentelle, divisé en compartiments, ils sont en usage comme ornement de certains arcs et rosaces |
meneau |
élément structural vertical en pierre de taille, bois ou fer qui divise la baie d'une fenêtre |
Mouchette |
Partie de la verrière dont les contours délimitent une forme asymétrique, évoquant souvent une flamme ou une vessie de poisson. |
Narthex | Vestibule ou avant-nef |
Nef | Du latin Navis, Vaisseau |
Oculus | Œil |
Osculatoire | Du latin Osculum, le baiser |
Ostensoir | Ostensum, montrer, exposer |
Remplage | Armature en pierre taillée d'une baie. |
Réseau | Partie haute de la baie, du remplage |
Soufflet |
Le soufflet est nécessairement complémentaire de la mouchette qui le délimite |
Tabernacle | Tabernaculum, Tente, Taberna = Cabane |
Thuriféraire |
Du latin turifer, « porteur d'encens », c'est le servant d'autel chargé du maniement de l'encensoir |