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Le« Canton de Sissonne »

Lappion

Les habitants de Lappion sont des "lappionais, lappionaises"

Lappion dans le canton
Lappion
Code postal 02150
Code Insee 02409
Habitants 292
Superficie (ha) 2371
Densité (Hab/km2) 12
Altitude de 82 à 134 m
Longitude 3°57'50"
Latitude 49°36'29"
Mairie : Tel. 03.23.22.06.27
Adresse Mel  
Site  
Maire Pierre-Marie Lebée
Nombre de conseillers  

Histoire du village :

LAPPION, (LAPION en 1191.)

Village de l'ancien Laonnois, situé dans une vaste plaine découverte, sur la vieille chaussée gauloise de Fismes au Gros-Dizy, à 30 k. au N.-E. De Laon, autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui du canton de Sissonne, arrond de Laon, diocèse de Soissons.

Patron, St-Germain.
Population : vers 1260, 21 feux ; 1760, 519 h. (115 feux) ; 1800, 465 h. ; 1818, 610 h. ; 1836, 661 h. ; 1856, 659 h. ; 1861, 681 h.
Dépendances : le Point-du-Jour (ham.) ; Macquigny (ferme).

Le village de Lappion se trouvant entièrement détruit au 12e siècle, Geoffroi, prieur de St-Paul-aux-Bois, à qui appartenait une partie de son territoire, résolut de le reconstruire. Il intéressa dans cette entreprise le comte de Roucy et le seigneur de Pierrepont, propriétaires du reste du terroir, et, en 1191, ils convinrent de donner celui-ci aux gens qui viendraient s'y fixer pour un simple drroit de terrage, d'établir dans le nouveau village un marché selon les usages de Vigneux, et de le doter de la loi de Vervins, le tout sous la condition que chaque manse paierait un cens annuel de douze deniers et de deux chapons, plus deux deniers pour le tonlieu Le prieur de St-Paul se réserva à perpétuité l'église de Lappion, quatre charrues de terres, le miel et la cire trouvés sur le terroir. Le reste des provenances dut être divisés en trois parts, dont deux étaient abandonés au seigneur de Roucy et de Pierrepont qui, en reconnaissance, s'engagèrent à donner annuellement au prieuré de St-Paul-aux-Bois une livre de cire au poids de Laon.(Voyez la charte). En même temps l'abbaye de Sauve-Majeure établit à Lappion un orieuré qui ne durera que peu d'années. Au commencement du 13e siècle, Mathilde, fille d'un roi d'Ecosse, s'étant rendue en France avec lui, se retira à Lappion où elle mourut en 1212 en odeur de sainteté. En 1658, les habitans de Lappion s 'étant retranchés dans ce village, les Espagnols y mirent le feu e tla plupart d'entr'eux périrent dans les flammes. Il y avait autrefois à Lappion une mamdrerie qui fut réunie à l'Hôtel-Dieu de Vervins en 1695. La seigneurie de Lappion paraît avoir appartenu de tout temps aux comtes de Roucy.

MACQUIGNY, autefois MACHUNGI (12e siècle), Machenium.

Ferme dépendant de Lappion. Son territoire fut enclavé dans celui de la commune accordée en 1191 à Lappion, par le prieur de St-Paul-aux-Bois. Il passa ensuite aux religieux de St-Martin de Laon.

Source : Dictionnaire Historique Généalogique et Géographique du département de l'Aisne par MELLEVILLE (1857)

 

L'Incendie de Lappion le 8 avril 1865
Souscription ouverte à Sissonne en faveur des incendiés

Le 8 avril courant, à une heure et demie de l'après-midi par un temps sec et chaud, un incendie éclata par imprudence dans la commune de Lappion.
En un clin d'œil, les flammes se propagèrent vers le centre du village, et, avant que les habitants effrayés eussent pu organiser des moyens de secours, l'incendie s'étendit sur une longueur de plus de 400 m.
L'alarme fut donnée à Sissonne, vers deux heures. Quelques pompiers, sous la direction de Monsieur Guyot Iréné, leur lieutenant, partirent en toute hâte, enlevant la pompe à bras pour éviter tout retard. Et telle fut la rapidité de leur course que les chevaux de réquisition ne les atteignirent, avec leur pompe, qu'à près de 4 km de Sissonne.
En arrivant, ils aperçurent que le feu dévorait plusieurs maisons de la rue de Sissonne ; ils parvinrent malgré beaucoup de difficulté à organiser une chaîne, et à force de d'adresse et surtout de courage, ils réussirent à préserver plusieurs maisons entourées de bâtiments incendiés, et à arrêter la marche des flammes qui menaçaient tout un côté de ruelle bordé de maisons couvertes de chaume et qu'on n'espérait plus sauver.
Monsieur Laisné, membre du Conseil Général et maire de Sissonne, et qui s'était rendu sur le théâtre de l'incendie, témoin de leur belle conduite et des services qu'ils rendaient, les en félicita publiquement.
Presque tous les habitants de Sissonne avaient suivi la Compagnie des Sapeurs Pompiers. Plusieurs d'entre eux qui travaillaient sur le terroir, vers Lappion, les y avaient même précédés, et avaient aidé avant l'arrivée des pompiers voisins et sauver le mobilier des maisons menacées et les bestiaux.
Dix-neuf pompiers, et quelques-uns venus de communes assez éloignées apportèrent leur secours aux malheureux habitants de Lappion.
A 5 heures du soir, on était maître du feu. Les pompiers de Sissonne cherchèrent alors à déblayer les corps de ferme du brasier qui brûlaient auprès des murs dans l'intérieur des granges et des écuries, et à empêcher l'incendie de renaître.
Ils travaillèrent ainsi pendant 18 heures, et passèrent la nuit à cette occupation, quoique harassés de fatigue. Ils ne quittèrent Lappion que quand tout danger eut complètement disparu.
L'incendie avait dévoré 29 maisons d'habitation et plus de 60 bâtiments d'exploitation, parmi lesquels ceux de trois corps de ferme les plus importants de Lappion. 24 ménages étaient sans asile et sans ressource aucune.
La charité publique s'empressa de venir à leur secours. Des souscriptions furent ouvertes dans les communes voisines, et comme, afin de leur assurer toute l'efficacité possible, il importait d'y mettre de la régularité et de l'entente, Monsieur Laisné, membre du Conseil Général et maire de Sissonne, adressa la lettre suivante à chacun de Messieurs les maires de toutes les communes du Canton :

Sissonne le 13 avril 1865
Monsieur et cher Collègue,

La commune de Lappion vient d'être victime d'un terrible incendie qui en aurait détruit toutes les maisons, sans le zèle, le dévouement et le courage qui ont été déployés par la Compagnie des Pompiers et une partie de la population des communes environnantes.
J'ai été témoin de leur belle conduite et je les en félicite cordialement.
Vous savez néanmoins sans doute que le désastre est fort considérable et que sous les ruines de Lappion, un grand nombre d'habitants restent en proie à une profonde misère, sans abri et ressource d'aucune espèce.
Pour leur venir en aide, le Conseil municipal de Sissonne s'est empressé d'organiser une souscription à domicile, dans notre commune, en argent, en nature et en prestation. Ces secours seront mis à la disposition de Monsieur le Maire de Lappion qui peut mieux que nous le répartir entre les malheureux incendiés, selon leurs véritables besoins. J'aime à espérer, Monsieur et Cher Collègue, que vous voudrez bien, si même vous ne l'avez déjà fait, organiser des souscriptions analogues dans votre commune, en faveur de nos voisins de Lappion. Je m'efforcerai en outre d'appeler sur ceux qui en auraient le plus besoin l'intérêt spécial de l'Autorité Supérieure.
Dans la cas où vous croiriez devoir me signaler des Pompiers ou des habitants de votre commune comme s'étant particulièrement distingués dans cet incendie, je m'empresserai d'appuyer vos propositions pour leur faire obtenir de M le Ministre de l'Intérieur la juste récompense de leur courage.
Recevez, Monsieur et Cher Collègue, la nouvelle assurance de mes sentiments distingués et dévoués.

Le maire de Sissonne
Membre du Conseil Général de l'Aisne
Signé, Laisné »

En ce qui concerne la commune de Sissonne, sur la proposition de M le maire, comme pour répondre aux vœux de tous les habitants, le Conseil Municipal (voir feuillet 21 verso) décida que la souscription, dans cette commune, aurait lieu les 14 et 15 avril de onze heures à une heure.
Tous les habitants de Sissonne se hâtèrent de se faire inscrire, les uns pour de l'argent, les autres pour des journées de travail et quelques-uns y joignirent des secours en nature. L'empressement fut si grand que, dès le premier jour, c'est-à-dire en deux heures, la souscription était à peu près terminée.
Le 17 avril, Monsieur le maire et la Commune de Sissonne remettait à son Collègue de Lappion le montant de cette souscription, résumée ainsi qu'il suit :

1 Argent comptant : 1234 f 45
  Auxquels on doit ajouter : le traitement que M Leleu, médecin du Bureau de bienfaisance de Lappion, cède, soit    68 f 15
  Une somme de 12 f que Meunier cède à l'un des incendiés, qui la lui devait, soit    12 f 00
  TOTAL 1314 f 60
2 Prestations : (évalués au tarif des chemins vicinaux)    12 f 00
  34 journées de voitures à 1 cheval  170 f 00
  37 journées et demi de voitures à 2 chevaux  281 f 25
  3 journées de voitures à 3 chevaux  230 f 00
  3 journées de voitures à 4 chevaux    37 f 50
  3 journées de voitures à 6 chevaux    51 f 50
  Charrois de Geoffrécourt et le Buisson  200 f 00
  Charrois déjà faits    30 f 00
  29 journées de manœuvres et maçon    49 f 50
  TOTAL : 1049 f 75
3


En nature : La commune offre gratuitement les matériaux que l'on voudra extraire de la carrière de la montagne aux pierres. Divers particuliers ont souscrit pour du seigle, de la paille, du grain, des pommes de terre, du bois, de la chaux, du linge, etc etc    49 f 50

Sissonne 17 avril 1865
Laisné

 

Données extraites de l'Annuaire Paul DOUAI de Laon de 1932 :

LAPPION, canton de Sissonne ; 419 habit. ; 132 élect. ; à 7 k. de Sissonne ; poste ; télégraphe ; chemin de fer C.F.D à Lappion ; chemin de fer de Clermont-lès-Fermes,à 7 kil. ; Fête communale : le dimanche qui suit le 8 septembre


Maire Duchêne Adjoint Renault Conseillers Municipaux Tamplier A., Bisseux H., Libert C., Avé J., Debrun A., Laurent E., Charlier C., Durin A., Nattier G.
Instituteur Serent Institutrice Serent Mme Curé Guerbé
Receveuse des Postes Duchêne Mme Cabine téléph. Caurette Mme Sapeurs Pompiers (25) Libert, sous-lieutenant
Garde-champêtre Debrun V. Garde-chasse Malhomme Aubergistes, épiciers Caurette, Durin, Frère, Hubert
Familistère N° 891 Decormon Maurice, gérant Boulanger Lefèvre P. Bourrelier Gorisse
Charbons Hubert, Durin Charron Têtu Chef de gare Lamy
Cordonnier Frère Cultivateurs Bart Vve, Bontemps, Bisseux-Hubert Vve, Debrun A., Concet-Pierrette, Cuissart, Duchêne, Piérat, Baudelot, Delamotte, Laurent, Justin, Libert, Renault, Sureau, Templier, Piérat, Renault J., Charpentier N., Charpentier C., Charlier C. Maréchaux Caurette, Maquin
Sable (md de) Charpentier Peaux Gérardin K. Restaurants Hubert, Caurette
Rentiers Avé J-B., Poirier A., Nattier, Venant A., Fraize Tabac Durin Vaches (md de) Charpentier Oct.

 

Données extraites de "L'annuaire officiel des abonnés aux téléphones 1951"

téléphones en 1951

 

Inauguration du Groupe scolaire, 24 Juin 1928

Le document de 4 pages en photos :

Première page
Intérieur
Dos

Texte de la première page du document :

GROUPE SCOLAIRE avec logement des instituteurs et Mairie, reconstruit avec l'aide des communes adoptrices du Vaucluse : Valréas, Visan, Grillon, Richerenches.
Inauguré le 24 Juin 1928 : Présidence de M. Bègue, Préfet de l'Aisne, assisté de MM. Ouradou, Inspecteur d'Académie, Cabois, Inspecteur primaire, Rillart de Verneuil, Député, Nanquette, Conseiller général, Venet, Conseiller d'arrondissement, Klein, Percepteur, Piéron et Duperray, Architectes, Liévin, Représentant de la coopérative, des Maires des communes voisines, des Entrepreneurs de la construction, des Présidents des socités invitées, des Membres du personnel enseignant, des autorités locales et des amis de l'école.

Détails des photographies :

Ecoles : deux classes pouvant recevoir chacune 40 élèves.
Pavillon de la Mairie : Rez-de chaussée : Salle commune de réunions Premier étage : Salle des Fêtes
Pavillon des logements :
chauffage central, distribution d'eau alimentant tout le groupe et les dépendances.

Mise en page : Marc BERRIOT - PH


Quelques cartes postales
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© Site du Club Informatique Ademir. Dernière modification le 19/03/2013 à 10:54