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Les sites et monuments remarqués dans « Sissonne »

L'Hôtel de Ville

Un premier projet

En 1822, Sissonne devenu chef lieu de canton, a besoin de nouvelles structure pour sa gestion et son administration.
Un projet de construction d'un bâtiment devant servir de Maison commune et de justice de paix est étudié. Si une école de fille existe déjà dans la rue du velour, la nouvelle construction devra comporter une salle de classe pour les garçons.

L'emplacement est prévu à l'entrée de la rue du Cul-de-Sac (Rue Aristide Briand), la façade orientée vers la place Saint-Martin, l'actuelle place de l'Hôtel de Ville.

Implantation

Le plan

Le projet de maison commune et ecole de garçons en 1822Environ 24 x 9 m

 

 

Vues extérieures

 

 

 

 

Etage : Mairie - Archives - Cabinet - Salle de recrutement

 

 

 

R.d.C : Salle de justice de paix (Auditoire, Cabinet, archives) - Salle de classe (Garçons)


Première présentation : 09 février 1820.

Le projet est présenté lors de la séance du conseil municipal du 2 février 1821.

Un second projet

Délibération du 8 mai 1822.

Le conseil ne se dissimule pas que cet établissement entrainerait la commune dans des dépenses considérables et pour ainsi dire au dessus de ses forces, et il eut désiré beaucoup que le plan dressé par M. Ménard architecte et qu'il a adopté dans sa Délibération du 9 février 1820 et deux février 1821 eussent pu être simplifiés de manière à modérer la dépense dans laquelle va être entrainé la commune.
Lors du premier projet, cette dépense qui excède maintenant vingt mille francs, ne devait s'élever qu'à environ la moitié.

Une circonstance tout à fait inattendue vient appuyer les reflexions que le conseil fait à cet égard et qui ont été développés par un de ses membres. C'est la mort de M. Roullier juge de Paix (15 avril 1821), et l'intension que manifestent ses héritiers de faire au profit de la commune l'aliénation moyennant dix mille francs, de la maison où il est décédé.
elle est située au milieu de la place parfaitement au centre de la commune. Elle est à double étage, les audiences de Paix y ont été tenues pendant trente ans. Il est facile d'y disposer une chambre municipale, il y a une cour commode et spacieuse, où il pourrait être fait des additions de petits bâtiments nécessaires à sa destination.
On peut y établir sans beaucoup de changement une école vaste et selon la nouvelle méthode. Enfin la façade de cette maison qui est moderne et régulièrement percée, est d'une largeur de 25 mètres sur rue, sur 9 mètres d'enfoncement, et non compris la cour qui a vingt cinq mètres de long et autant de large, dans laquelle se trouve de chaque côté des bâtiments, bûcher, écurie, cave et puits.

Cette maison connue de tout le conseil lui parait en effet réunir les avantages dont pense le proposant, et il pense bien qu'environ deux mille francs suffiraient pour la mettre en état.
La commune aurait l'avantage de l'occuper sous un court délai, sans éprouver la lenteur et les embarras d'une bâtisse.

NOTA : Curieusement, on parlera par la suite, de la "maison Varlet" plutôt que de la "maison Roullier". Il est vraissemblable que c'est M. Roullier, juge de paix, qui exercait dans la dite maison, mais que le propriétaire lui aussi décédé (4 novembre 1820), en était le propriétaire.

Délibération du 8 mars 1823 : Projet achat Maison Varlet.

Délibération du 16 avril 1823 : Réponse du préfet.

Délibération du 15 juillet 1823 : Délibération définitive pour acquérir la maison Varlet.

Délibération du 3 novembre 1823 : Autorisation d'achat.

La maison Varlet devient "Maison Commune"

La mairie-école avant 1857

Après avoir projeté de dépenser 20.000 francs en constructions sur l'emplacement de la halle (en bout de la Grande Roize), le conseil municipal décide d'acquérir des héritiers Varlet, lors de la Délibération du 3 novembre 1823 et l'ordonnance du 8 octobre 1823 , moyennant 17.000 francs, une maison qui en valait 20.300, en vue de la transformer en mairie, en justice de paix et en classes pour les garçons .

On remarquera sur la gravure, la présence d'un clocheton qui supporte une horloge. Il faisait partie du projet présenté le 8 mars 1823 et a donc été réalisé entre 1824 et 1853.

Délibération du 14 mai 1853 : Entretien toiture.

L'Hôtel de ville actuel :

Le 2 août 1852, le préfet de l'Aisne appelait aux fonctions de maire Joseph-Liévin Laisné. En 1854, une gare était construite près de la Maison-Bleue, sur la nouvelle ligne de chemin de fer Reims-Tergnier. Sissonne était à cette époque un bourg de 1.450 âmes aux rues larges. Il s'y faisait bon an mal an près d'un million et demi (de francs) d'affaires, surtout en grains et en toiles.

Pose de la première pierre

 

Il fut décidé de construire un nouvel hôtel de ville à l'emplacement de la maison Varlet devenue insuffisante.

Délibération du 27 août 1855. Le projet de construction est adopté

 

De nos jours
L'hôtel de ville élevé en 1857

Voici la transcription du procès verbal relatif à la pose de la première pierre le 13 avril 1856

L'an mil huit cent cinquante six, le dimanche treize avril à midi et demi,
En vertu de la convocation faite par M. Payen, adjoint au Maire de Sissonne, se sont réunis sur la place de l'hôtel de ville de cette commune, à l'effet d'assister à la cérémonie de la pose de la première pierre de cet édifice :

Messieurs les membres du conseil municipal,
M. Petit, juge de paix du Canton de Sissonne,
M. Touchart, architecte départemental,
M. Longeaux inspecteur et M. Ermaut entrepreneur,
Messieurs les membres du bureau de bienfaisance,
Messieurs les répartiteurs,
Messieurs les fonctionnaires et notables habitants de la commune.

A une heure précise de relevéeHeure de l'après-midi, l'assemblée escortée par la subdivision de sapeurs-pompiers formant la haie, tambour et musique municipale en tête, s'est transporté en cortège, au domicile de M. Joseph Liévin Laisné, Maire de Sissonne, membre du conseil général du département de l'Aisne, commandeur de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur etc, etc, qui a été invité à prendre place entre M. Payen adjoint et M. Petit jude de paix.

Aussitôt l'assemblée est retournée dans le même ordre sur la place de l'hôtel de ville.

L'hôtel de ville vers 1925

Là, M. le Maire a remercié cordialement l'assemblée de l'honneur qu'elle a bien voulu lui faire dans cette circonstance et il a fait ressortir les avantages qui résulteront pour la commune de Sissonne et pour le canton, de la construction d'un nouvel hôtel de ville, avec prétoire de la justice de paix et marché couvert; Il a rappelé rapidement les différents travaux utiles qui viennent d'être terminés ou qui sont en cours d'exécution, et surtout l'achèvement des voies de communication aboutissant à ce chef-lieu de canton, qui vont devenir pour tous, une cause nouvelle de prospérité.
Il s'est estimé heureux que sous son administration, ces améliorations aient pû être réalisées sans recourir aux ressources onéreuses des emprunts ou des impositions extraordinaires, et que grâce au concours éclairé du conseil municipal, les dépenses considérables occasionnées par tous les travaux, seront facilement couvertes au moyen de la somme produite par la vente de quelques portions de biens communaux improductifs de revenus, et pour imposer aucune espèce de sacrifice aux habitants.

Ensuite la musique municipale a exécuté un morceau pendant lequel M. le Maire a procédé solennellement à la pose de la première pierre de l'édifice, sous laquelle a été placée une inscription gravée sur métal et ainsi conçue :

Le 13 Avril 1856, la première pierre de cet édifice a été posée par M. Joseph Liévin Laisné, ancien capitaine du génie, commandeur de l'Ordre impérial de la légion d'honneur, Directeur de la comptabilité au ministère de l'intérieur, Maire de la commune de Sissonne,

Accompagné de M. Payen adjoint,
de messieurs
Dubois    Déjardin  
Guyot    Turpin     
Boutroy Trois       
Fouan    Crabouillier
Gozé      Courtin    
Conseillers municipaux
En présence de
M. Petit, juge de paix du canton de Sissonne,
M. Touchart, Architecte Départemental,
auteur du projet et Directeur de Travaux,
M. Longeaux, Inspecteur
& M. Ermaut, Entrepreneur

Toutes les personnes mentionnées en la dite inscription ont aussi successivement mis la main à l'œuvre, et frappé la première pierre avec le marteau qui leur était présenté par l'architecte.

Plus de 50 signatures ...

La pose de cette pierre terminée, l'assemblée s'est de nouveau remise en cortège et a reconduit M. le Maire jusqu'à sa demeure, dans le même ordre qu'il est dit ci-dessus, et s'est retirée après avoir reçu de nouveau l'expression de ses remerciements.

De tout quoi il a été dressé procès-verbal.
A Sissonne le dit jour mois an
et ont signé : .........

Suivent plus de 50 signatures de personnes dont le patronyme est encore présent de nos jours parmi les sissonnais.


L'inauguration

le 1er juin 1857, un peu plus de treize mois plus tard, on inaugura solennellement, la nouvelle maison communale : revue de pompiers, tir dans le parc, banquet de cinquante couverts offert par le maire dans le nouveau bâtiment, danses sur la place, illuminations, rien ne manqua à la fête. Les travaux, éxécutés par l'entrepreneur Ermaut, sous la direction de l'architecte départemental Touchard, se montaient à 41.371 francs.

( Extrait de Histoire de Sissonne - Comte Maxime de Sars)

Le rez-de-chaussée est composé de 3 travées, avec dans la première, à gauche l'escalier menant au logement de l'appariteur, à droite celui donnant accès à la salle de classe pour les garçons et aux salles des mariages et de justice de paix. les autres travées restent libres.La troisième travée est occupée de nos jours par le bureau d'accueil

Les derniers travaux :

1910 - Construction d'un greffe avec Cabinet du Maire

Le 13 mars 1910 - Procès verbal de la réunion du conseil municipal :

Mr le Maire communique au Conseil Municipal le projet d'aménagement d'un greffe et d'un cabinet pour le Maire, dans les batiments de l'Hôtel de ville, et donne sur le projet toutes les explications qu'il comporte.
Le conseil municipal, après en avoir délibéré, accepte le projet dressé par M. Laudet et décide que la somme de 1749 francs nécessaires à l'exécution des travaux sera prélevée sur le budget additionnel de 1910.
Il demande à M. le Préfet de vouloir bien approuver d'urgence le projet susvisé et d'autoriser la réduction au minimum du délai de mise en adjudication...

Le hallUne greffe dans la 3ème travée

 

Ces premiers bureaux sont construits dans la 3ème travée du hall. On entre par quelques marches dans le secrétariat, le bureau du maire se trouve à gauche.
Restés au même niveau que le hall, un local à gauche de l'entrée permet de traverser le bâtiment et donne accès à une cave sous le logement de l'appariteur. Symétriquement à droite, une petite salle est affectée aux différentes permanences, dont la Caisse d'Epargne.

Le hall au fond, l'ancienne salle de classe

En 197x

La première extension (photo de 1975)

une extension est construite sur l'arrière du bâtiment avec des bureaux pour le maire, le secrétariat général, la comptabilité et les archives
Cette transformation permet de supprimer la cloison qui sépare le cabinet du maire du secrétariat, supprime aussi le local de droite dont le sol est rehaussé, et d'agrandir ainsi l'accueil.


En 1991

La troisième extension

le local des archives se révèle trop petit, une nouvelle extension est construite prenant place sur une partie de la cour de l'ancienne école des garçons, à l'emplacement du préau :
Un bureau pour les adjoints, une salle de réunion et un local plus confortable pour les archives sont construits.
Ceci nécessite la création d'un couloir d'accès, ce qui réduit d'autant le bureau du maire.

Une courette intérieure sépare cette nouvelle construction de la bâtisse principale.


En 1992

Le briquetage de la façade

le briquetage de la façade est remplacé (sauf dans la partie immédiatement au dessus des arcades), le clocheton qui menaçait de s'écrouler est reconstruit presque à l'identique, la place devant la mairie à été complètement repavée en voie semi-piétonne et sans trottoir.

En 1994

La place de l'Hôtel de Ville est entièrement repavée. Elle devient une voie semi-piétonne avec un sens unique pour les voitures.

En 1995

La salle des mariages.

La salle des mariages

La salle des mariages est restaurée. Les réunions du conseils municipal qui s'y déroulaient jusqu'alors, ont maintenant lieu dans la grande salle de justice de paix.
Au plafond, 2 grands anneaux entrelacés sous-tendent un voile blanc.

La salle des mariages

A gauche une magnifique urne sur colonne a traversé 2 guerres mondiales sans dommage.

Cette urne a été offerte par Monsieur Louis DOURY, Sous-Préfet de Vitry-le-François
Chevalier de la Légion d'Honneur
et par Madame Marie-Joseph PETIT de MEURVILLE, Veuve de Gabriel Joseph GAY-LUSSACfils du physicien Louis Joseph Gay-Lussac Domicilié à Sissonne, Château de la Garenne en souvenir de leur mariage célébré en cette salle le 2 mars 1889... (AD02 vue 316) ...
... Monsieur Emile LELEU, Officier de Santé étant Maire de Sissonne

Voir article détaillé

La salle du Conseil.

La salle du conseil

La salle des mariages devenue trop petite pour accueillir les réunions du conseil municipal, c'est la grande salle conçue à l'origine pour accueillir le tribunal de Justice de Paix, qui est aménagée.
Une grande fresque réalisée bénévolement par M. Boskov, peintre amateur, représente le parc du château "Laisné" détruit en 1918.

La salle du conseil

En septembre 2009

L'horloge en septembre 2009

Le moteur électrique de l'horloge, en panne depuis des années, est remplacé. Des aiguilles neuves ornent le cadran.
La mécanique d'origine est conservée dans la salle des mariages.


En 2013

Les locaux administratifs ont besoin de s'agrandir. Le logement de l'appariteur dans l'aile gauche est transformé en bureaux.
Deux bureaux et une salle d'attente permettront d'accueillir les permanences de sécurité sociale, des impots, la consultation des nourissons etc …
Un couloir en pente relie l'accueil de la mairie à un 3ème bureau affecté à l'état-civil.

En 2018

Le temps est venu de raffraichir les bureaux, de moderniser, de faciliter les accès.

L'accueil change de look et peut être séparer du reste des bureaux par un volet roulant.

L'accueil
Le couloir en pente

La courette qui séparait l'accueil des autres bureaux est transformée en un patio couvert facilitant les accès et permettant de rejoindre la salle des commissions par un plan incliné, sans necessité de sortir par le hall extérieur.

Le patio
Au fond, la salle des commissions
A gauche, l'accueil, au fond, la sortie arrière

La salle des commissions équipée en numérique
L'accès à l'arrière par un plan incliné
Dans l'aile droite, agrandissement des toilettes

Octobre 2020

Installation d'une chaudière à bois permettant le chauffage de l'hôtel de ville, de la salle des fêtes et de l'immeuble dit des instituteurs.

 

Quelques cartes postales de l'hôtel de ville et de la place
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© Site du Club Informatique Ademir. Dernière modification le 23/11/2020 à 16:50