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Les personnalités remarquées par « Adémir »

Sophie Moressée-Pichot : L'Or olympique pour une sissonnaise

Sophie Moressée est née à Sissonne le 3 avril 1962. Son père, militaire de carrière, était alors en affectation au camp de Sissonne.

Elle commence l'escrime à 16 ans parce que çà fait partie du penthatlon modernePentathlon Moderne :
Tir au pistolet à 10m
Escrime
Natation 200m nage libre
Concours hippique
Course 3000m
;

Elle s'entraine 25h par semaine
Elle pratique aussi la course, l'équitation

- 1986 Equipe de France de pentathlon moderne

Résultats des Championnats du Monde seniors et des Jeux Olympiques

- 1993 ESSEN 3ème
- 1995 LA HAYE Médaille de bronze

- 25/09/1996 JO ATLANTA (les premiers JO pour l'épée féminine) Médaille d'Or par équipe à l'épée avec Valérie Barlois et Laura Flessel-Colovic.

ATLANTA 1996

- 1997 LE CAP 13ème
- 1998 LA CHAUX DE FOND 10ème
- 1999 Seoul 19ème
- 19/09/2000 Sydney 5ème avec Sangita Tripathi, Valérie Barlois-Leroux, Laura Flessel-Colovic

Elle est mariée, elle a une fille

- 2008 candidate au élections municipales de Noyon (60)

La presse en parle

Et Sophie Moressée devint reine

En 1996, Sophie Moressée devenait championne olympique par équipes à l'épée. En Picardie, loin des structures parisiennes, la Noyonnaise a percé. Le parcours original d'une sportive qui a su conjuguer vie familiale et compétition de haut niveau.

A une poignée de kilomètres de Noyon, le petit village de Larbroye dévoile ses charmes. C'est là que Sophie Moressée a élu domicile. Une superbe maison où chaleur et nature se marient à merveille. Sportive atypique, l'épéiste noyonnaise rêve d'une nouvelle épopée olympique. Le sommet de l'Olympe, elle l'a pourtant déjà atteint. Juillet 1996, à Atlanta, la médaille d'or s'offrait à elle. Du rire aux larmes, un moment d'intense émotion.
« A Atlanta, je me suis amusée comme une collégienne, estime-t-elle. La préparation pour la cérémonie d'ouverture fut un moment épique ! Nous étions toutes là à nous maquiller comme des gamines. J'en rêvais de ce défilé ! Un Carl Lewis, un Bubka Les croiser dans le village olympique, c'était extraordinaire. Et puis décrocher une médaille d'or »
A 34 ans, Sophie la modeste devenait reine. Oubliée alors la frustration de devoir rester à la maison par la faute d'un sport de prédilection (le pentathlon moderne) qui tardait à devenir olympique.
« J'étais dans l'équipe de France de pentathlon et je méritais de partir aux Jeux. Tous les quatre ans, je les regardais pourtant à la télévision. »
Quatre années se sont écoulées depuis. Sophie a savouré son titre. L'émotion, elle aimerait la revivre en septembre prochain du côté du Sydney Olympic Park. La commission de sélection devra pourtant choisir entre elle et Sangita Tripathi.
« La non-sélection est quelque chose qui me fait peur. Je tente de relativiser. J'aimerais que ce ne soit pas douloureux. Les gens me parlent de Sydney. Je ne peux pas le leur reprocher et leur demander de me laisser tranquille. Ils m'ont encouragée et félicitée au moment d'Atlanta. Il y a quatre ans, j'étais beaucoup plus sereine. Aujourd'hui, je me sens menacée. »
La charmante Sophie mériterait pourtant de traverser l'océan Indien. Loin des fastes parisiens, des grosses structures, elle s'est construit son petit monde, conciliant parfaitement vie sportive et vie familiale.
« Plus jeune, je rêvais un jour d'aller à l'Insep. Mes parents, modestes, m'avaient dit que si je voulais, ils trouveraient les moyens financiers pour m'y envoyer. C'était vraiment très déraisonnable. Finalement, c'est une chance ne pas y avoir été, l'Insep est une usine. Et puis j'aime cette indépendance d'entraînement. »
Sophie est également maman de Justine, aujourd'hui âgée de 9 ansl'article date de 2000.
« J'ai souhaité avoir un enfant pendant ma carrière. Les années tournaient pour moi mais aussi pour son papa. La situation était marginale puisque j'avais épousé mon entraîneur et que la différence d'âge était conséquente. C'était un choix de vie que personne n'a jugé. Justine est née entre deux Championnats du monde de pentathlon. Un hasard. J'ai cru devoir arrêter le sport de haut niveau lorsque je n'arrivais pas à trouver de nourrice. J'ai finalement trouvé une personne digne de confiance. »
Jeune maman, Sophie s'est transformée alors en maman championne et a repris la compétition. Le pentathlon, puis l'escrime.
« J'ai abandonné le pentathlon lorsque j'ai su que l'épée était inscrite au programme des Jeux de 1996. Sinon, jamais je n'aurais quitté un sport qui m'avait apporté énormément d'équilibre. »
Le choix s'est pourtant révélé judicieux. Il y a quatre ans, Sophie devenait championne olympique. Le couronnement d'une carrière.

Le Parisien, rubrique Oise, Sandrine Lefèvre, 16.04.2000.

 

Sophie Moressée-Pichot, une Noyonnaise sur le podium

Elle le dit elle-même.
« Avant, pour moi, le cyclisme n'existait pas ! »
Samedi dernier, pourtant, Sophie Moressée-Pichot a entamé son quatrième Tour de France. En septembre 2000, au lendemain des jeux Olympiques de Sydney, la Noyonnaise avait mis un terme à sa carrière sportive. Celle qui en 1996 à Atlanta fut, aux côtés de Laura Flessel et de Valérie Barlois, sacrée championne olympique à l'épée intégrait alors le service sponsoring du Crédit lyonnais.
Depuis samedi, Sophie gère ainsi une troupe d'une soixantaine de personnes qu'il faut nourrir, loger et déplacer. Car en tant que principal sponsor du Tour et surtout partenaire du célèbre Maillot jaune, le Crédit lyonnais se doit d'être à la hauteur de l'événement. Le Crédit lyonnais sur le Tour de France, c'est ainsi 28 voitures, une caravane qui distribuera au total plus de 400 000 objets publicitaires, un camion banque, 18 jolies hôtesses, 55 vacataires, 5 salariés, 1 500 invités sur l'ensemble du Tour et un lion, symbole de la banque, de 3,50 m de haut !
Sophie Moressée-Pichot prend son rôle de responsable très à coeur. « C'est pourquoi je ne vois pas forcément la course, précise-t-elle. Si au moment de l'arrivée l'un de nos invités a besoin de quelque chose, je m'occupe en priorité de lui. » Pas question donc de jouer les groupies. Sophie, qui a participé à deux Olympiades et à de multiples compétitions internationales en tant que pentathlète puis épéiste et côtoyé de nombreux sportifs, n'est de toute façon pas du genre à s'extasier sur les performances des coureurs.
« Je ne suis pas indifférente, se défend-t-elle. Simplement il faut éviter de se disperser. »
Ses journées, elle les mène à un train d'enfer. Lever 6 h 30, installation de la caravane, distribution de la presse aux journalistes accrédités, accueil des invités, ralliement de la ville d'arrivée, gestion du protocole, réceptions diverses. Sophie vit son Tour à cent à l'heure. Un Tour qui, tout au long de l'année, occupe de toute façon la plupart de son temps.
« Il ne quitte jamais nos esprits, avoue la Noyonnaise. Il faut recruter du personnel, faire fabriquer les tenues jaunes, réserver les hôtels, gérer les accréditations, sélectionner les hôtesses du protocole. Il m'arrive d'ailleurs de ramener les cassettes des castings à la maison et de les faire visionner à ma fille. Justine me donne ainsi son avis ! »
Le temps de la Grande Boucle, Sophie doit pourtant mettre entre parenthèses sa vie de famille. Justine, qui s'est lancée dans le pentathlon, est actuellement en stage. Jean-Pierre, le mari, rejoindra de temps en temps son épouse. Aujourd'hui, le Tour fait étape en Picardie et forcément le coeur de Sophie la Picarde battra encore un peu plus fort que d'habitude.

Le Parisien, rubrique Oise, Sandrine Lefèvre, 08/07/2004.

 

L'or a changé la vie de Sophie Moressée

Voilà huit ans l'article date de 2004, la vie de Sophie Moressée-Pichot basculait grâce à une médaille d'or. Aujourd'hui, à Athènes, les athlètes picards préparent leur entrée en scène.

DURANT trois semaines, au mois de juillet, elle a sillonné la France. Tantôt au volant d'un des véhicules du Crédit lyonnais, tantôt passagère. Loin des pistes d'escrime, Sophie Moressée-Pichot s'occupe désormais de l'organisation du Tour de France pour le compte de la célèbre banque au lion. Mais, avant cela, sa vie a basculé en septembre 1996 à Atlanta, lorsqu'un soir, avec ses copines Valérie Barlois et Laura Flessel, elle eut la bonne idée d'offrir à la France la médaille d'or du tournoi d'épée par équipe.

Deux années plus tôt, Sophie, ancienne pentathlète, avait choisi d'abandonner les cinq épreuves d'un sport pas encore olympique à l'époque pour ne se consacrer qu'à l'escrime. L'idée fut judicieuse car, après l'épopée américaine, la vie de la Noyonnaise, déjà maman d'une petite Justine, ne fut plus réellement comme avant.
« Pendant quinze ans, j'avais vécu mon sport (NDLR : le pentathlon) dans l'anonymat le plus complet, raconte-t-elle. Cette médaille d'or m'a donné un incroyable coup de pouce dans différents domaines, notamment professionnel. »
« Les retombées ont duré deux ans, j'ai vécu à un rythme de folie. » Car cette image des trois Françaises enlacées sautillant sur la piste d'escrime a fait le tour des plus grandes entreprises.
« Au travers de cette image, beaucoup ont voulu retranscrire le slogan Ensemble pour gagner, c'est parce qu'elles étaient trois et unies qu'elles ont gagnés ».
Sophie Moressée signe ainsi beaucoup de conventions, participe à des séminaires ou à des émissions de télévision.
« Les retombées ont duré presque deux ans. Même si je n'ai pas tout accepté, j'ai vécu à un rythme de folie. »
Sur le plan professionnel, Sophie qui, depuis plusieurs années, bénéficie d'une convention d'athlète de haut niveau en tant que guichetière au Crédit lyonnais, gagne plusieurs échelons.
« Dix mois avant les jeux Olympiques de Sydney, on m'a proposé d'intégrer l'équipe sponsoring. Franchement, je ne sais pas si j'aurais eu cette opportunité s'il n'y avait pas eu de médaille d'or ! J'ai, bien sûr, accepté, en demandant tout de même à bénéficier de mon aménagement d'horaires jusqu'aux JO. »
A Sydney, Sophie sera remplaçante et n'entrera sur la piste que pour les matchs de classement, la France ayant été sortie dès le premier tour du tournoi par les Chinoises.
« Je n'oublierai jamais mon dernier assaut », assure-t-elle, avec encore un brin d'émotion dans la voix.
De retour d'Australie, Sophie a dû tourner la page.
« Ce fut extrêmement difficile à vivre. Pendant des années, je m'étais fixé des objectifs et, d'un coup, je n'avais plus rien. Et pourtant, je vivais en harmonie avec ma famille, j'avais un projet professionnel. Je n'ose pas imaginer ce que traversent les sportifs qui n'ont pas cette chance ! Personnellement, ma déprime a duré trois mois. C'est réellement douloureux lorsque tout s'arrête. Heureusement, j'ai la chance d'avoir réellement assouvi ma passion, d'avoir obtenu des médailles. »
Des médailles, et notamment une, qui ont changé sa vie. Parfois, sur les routes du Tour de France, quelques spectateurs reconnaissent le visage de celle qui, un soir de septembre 1996, offrit à la France l'une de ses plus médiatiques médailles d'or olympiques.

Le Parisien, rubrique Oise, Sandrine Lefèvre, 15.08.2004.

 

Sophie Moressée-Pichot, des pistes au sponsoring

ETE 1996, Atlanta (Etats-Unis). Sophie Moressée-Pichot devient, avec ses camarades de l'équipe de France, championne olympique à l'épée. Sur la piste, la Noyonnaise entame la danse de la joie avec Laura Flessel et Valérie Barlois. Elle est au sommet de sa carrière.
Quatre ans plus tard, après les Jeux de Sydney, l'Oisienne décide de ranger son arme et de se consacrer pleinement à son activité professionnelle au sein du Crédit lyonnais. Mais tout est encore très présent dans son esprit.
« C'est un moment personnel si intense que j'ai l'impression que c'était hier, même si onze années ont passé. Une médaille d'or olympique, c'est tellement magique. Et puis le fait que Laura Flessel soit toujours en exercice me permet de conserver un lien fort avec l'escrime. »
Plus encore, elle est membre du comité directeur de la fédération française même si elle concède ne pas pouvoir toujours se rendre aux réunions.
« Aujourd'hui, je suis responsable du sponsoring pour LCL. C'est une fonction qui demande beaucoup d'investissement. En semaine je suis donc à Paris. Alors le week-end, j'aime bien rester chez moi en famille, avec mon mari et ma fille », confie l'ancienne championne.
Sur la route du Tour et du temps, il en faut quand on s'est pris de passion pour l'équitation et les concours de saut d'obstacles.
« J'ai toujours eu un amour dévorant pour les chevaux. J'ai eu la chance d'en avoir à la maison si bien que, désormais, je monte en CSOCSO :
concours de saut d'obstacles
avec ma fille, Justine (16 ansl'article date de 2007). D'ailleurs, pour la première fois, elle m'a battue mi-avril lors d'une épreuve régionale. Mais c'est extraordinaire de pouvoir faire de la compétition avec elle. »
Si Sophie Moressée-Pichot savoure toujours ses moments en famille dans l'Oise, c'est aussi parce qu'elle est souvent sur les routes. Peut-être l'avez-vous d'ailleurs déjà aperçue aux détours d'un podium ou d'un village sur le Tour de France.
« Je suis trois à quatre mois par an partie de chez moi. C'est une habitude, je le faisais déjà quand j'étais sportive de haut niveau. Mais LCL est partenaire du maillot jaune. Je me dois donc d'être présente sur Paris-Nice, le Tour de France, de l'Avenir ou de Picardie et même Paris-Roubaix. C'est un rythme à prendre pour gérer au mieux sa carrière professionnelle et sa vie familiale. »
Egalement ancienne pentathlète et biathlète, l'Oisienne compte l'un des plus beaux palmarès du sport régional. Elle ne sait d'ailleurs plus combien elle a glané de titres nationaux (au moins 25, selon elle, dans les trois disciplines confondues). Pour autant, elle reste disponible, accessible et est toujours prête à rendre à son sport ce qu'il lui a donné. Accrocheuse à l'épée et désormais reconnue dans le milieu professionnel, Sophie Moressée-Pichot est l'exemple même d'une reconversion réussie.

Le Parisien, rubrique Oise, Nicolas Maviel, 10.05.2007. (source)

 


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A Sissonne à l'arrivée du Tour de Picardie 2010 (Photo M.Berriot)

A l'occasion de l'arrivée du Tour de Picardie à Sissonne le 16 mai 2010, et de par ses fonctions au L.C.L., Sophie Moressée est de retour au lieu de sa naissance.

Nous l'avons rencontrée...

 


Mise en page : P.H.


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