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Les sites et monuments remarqués dans « Sissonne »

Rivière et marais

Paysage dans les marais

La Souche est dénommée :


En 1605 : Choc (évêché de Laon)
En 1692 : Socq , Choque ou de La Roye, du nom de la famille à qui appartient le château de Pierrepont. Autour de Pierrepont, un de ses bras s'appelait Chêne. Chaisne en 1605.
En 1702 : Chêne ou Rivière le Comte à l'endroit où elle tombait dans la rivière de Vaussery.

Un peu d'histoire :

En 1691
Louis XIV impose un droit de nouvel acquêt sur les usages des communautés. Sissonne est taxé à 539 £ pour un marais qui sépare celui de Sissonne de ceux de Marchais et Montaigu et pour le droit d'usage sur une partie du marais de la Communauté de Montaigu.

En 1700
Cette même année, commença entre la commune de Sissonne et celle de Montaigu, un procès qui devait durer plus d'un siècle. Il s'agissait pour les habitants de Sissonne d'être maintenus dans leur droit d'usage sur le marais, qui se trouve au couchant de la rivière de la Souche, depuis Sissonne jusqu'à Punisimont. Ce procès fut porté devant toutes les juridictions, et en 1776 le Parlement de Paris donna gain de cause à Sissonne ; mais la Commune de Montaigu ne se soumit pas. Ce n'est qu'en 1805 que les deux Communes, lassées de plaider et de supporter des frais onéreux prirent le parti de transiger. Sissonne obtint en toute propriété une portion du marais en litige : on le nomme encore le "Marais de Montaigu". L'affaire fut introduite le 8 août 1700, par une requête des habitants de Sissonne à l'Intendant de Soissons, pour être maintenus dans leur droit d'usage sur le marais de Montaigu, attendu que les habitants de cette commune chassent du marais les bestiaux de Sissonne.

En 1706
Les habitants de Sissonne sont invités par l'Intendant de Soissons, à faire dessécher les marais : ils répondirent que cette opération rendrait les marais improductifs, en raison du sol sablonneux, léger et brûlant ; déjà ils ne produisent que dans les années humides.

En 1748
Le meunier de Liesse et les pêcheurs de Marchais se plaignent que les chanvriers de Sissonne en faisant rouir leur chanvre dans la rivière, arrêtent les eaux et font périr le poisson. Les chanvriers sont condamnés à payer 50 £ au meunier et 50 £ aux pêcheurs ; mais comme le travail du chanvre les fait vivre, le tribunal les autorise à le faire rouir dans les endroits les plus larges de la rivière. Onze ans plus tard, le garde de Marchais verbalisait encore contre eux, et réclamait l'abolition de ce droit. Nouveau procès en 1765 (voir plus loin).

Le 19 juin 1766
Les chanvriers de Sissonne sont de nouveau troublés dans le droit de rouissage dans la rivière. Une sentence du bailliage les autorise à y faire rouir leurs chanvres ; mais Mme d'Aligre, probablement lésée dans le prix de location de la pêche se joint au meunier de Liesse et aux pêcheurs de Marchais pour leur enlever ce droit ; elle offre des bas-prés comme routoirsUn routoir ou roussoir est un endroit où l'on rouit les plantes textiles, notamment le chanvre.. aux chanvriers qui refusent. Ils sont condamnés le 18 août, et font appel de cette condamnation, à l'Intendant de Soissons, le 14 janvier 1767 ; le mémoire présenté en leur faveur porte que Sissonne comprenait alors 240 feux ; que 100 ménages étaient occupés à travailler le chanvre qu'ils récoltaient, comme aussi celui qu'ils achetaient dans les pays voisins, et qu'après l'avoir préparé ils allaient le vendre dans les foires jusqu'à 20 et 30 lieues et qu'en raison des ressources que leur procurait cette industrie, les anciens seigneurs ont toujours permis le rouissage du chanvre dans la rivière (on ne trouve pas au registre la suite de cette affaire).

En 1772
Montaigu demande au Bailli de Vermandois que le droit de pâturage et de rouissage sur partie de ses marais soit enlevé à Sissonne. Le 29 avril 1775, le Bailli rend un arrêt favorable à cette demande, et le 15 mai Sissonne appelle de cette sentence ; le 10 juillet 1776 Sissonne est confirmé dans ses droits de pâturage et de rouissage, sur une partie du marais de Montaigu.

Le 19 février 1782
Un arrêt du Parlement détermine le droit de triage de M. de Miremont, seigneur de Montaigu, sur le marais de cette commune. Il obtient le tiers contigu au terroir de Sissonne, et les habitants de Sissonne pour jouir de leur droit de pâturage et de rouissage sur le marais de la communauté de Montaigu doivent prendre un tel détour, que leur droit est illusoire (voir 1783).

En 1783
M. de Miremont traite avec Sissonne et lui cède un droit de passage sur ses marais afin de donner accès aux vaches et aux chevaux des habitants qui veulent conserver leur droit de pâturage et de rouissage. Ils lui payent une location annuelle pour une largeur déterminée.

Le 14 juillet 1790
A cette époque, où les droits féodaux furent abolis et où les idées de liberté n'étaient pas toujours bien comprises par les paysans, qui leur donnaient une extension illimitée, quelques habitants de Sissonne se figurèrent que les Marais communaux étaient une propriété dont chacun pouvait librement disposer ; ils furent poursuivis pour avoir été couper les aulnes dans le Marais.

En 1822 un sieur Dubuc, entrepreneur de travaux publics, proposa au Conseil municipal le "dessèchement des Marais de Sissonne". Les 298 hectares que possède la Commune, sont estimés 310.000 francs et l'on présume qu'après le dessèchement, ils vaudront 500.000 francs. Le 1/5 de la plus-value serait pour la Commune, et le reste pour le Concessionnaire, à qui la Commune abandonnerait en outre 77 hectares de ses marais les plus éloignés.

Une ordonnance royale du 3 mars 1825 autorisa la Commune de Sissonne à traiter sur ses bases avec le sieur Dubuc, et l'acte fut passé à Liesse, le 28 août 1825, devant Me Leroux, notaire.

Le Canal de dessèchement ne fut terminé qu'en 1829.

 

Un aperçu ...


 

Le marais vers 1924

De nos jours

A suivre ...

 

Sources : Monographies de 1883

Recherches : J.F. Martin

Mise en page : PH.



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