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L'Histoire de « Sissonne »

1922 Un accident d'avion

Au dos de la carte est écrit :

28 août 1922 : accident mortel, un biplan militaire s'écrase sur le sol :

Les tablettes de l'Aisne.

3 septembre 1922.

Accident mortel.
Un biplan militaire s'écrase sur le sol. Un officier du 102e régiment d'infanterie tué. En raison du beau temps, les pilotes s'exerçaient au-dessus du camp, cinq officiers du 102e régiments d'artillerie, en ce moment à Sissonne, avaient demandé comme volontaire, à être pris comme passagers pour faire un vol en avion. Notre concitoyen, M. Couillard Lieutenant, qui se trouvait parmi eux, voulut avoir le numéro un ... Ce fut le Lieutenant Meyer qui fut choisi. L'appareil, un biplan militaire, piloté par le sergents TOUZAUD, du 34e régiment d'aviation s'élève d'abord normalement, évoluent à 200 mètres de hauteur environ, quand tout à coup dans un virage, le moteur cessant de fonctionner, l'avion s'abattit brusquement et vint s'écrasait sur le sol. Les corps de ces deux malheureuses victimes ont été ramenés au camp ...

L'avion du sergent TOUZAUD

17 septembre 1922 :

Fiche militaire du soldat Touzaud
Sissonne : après le tragique accident d'aviation, discours aux obsèques des deux aviateurs qui trouvèrent la mort dans des conditions que nous avons relatées dans notre numéro du 3 septembre (ce numéro manque). Extrait « .. L'avenir se présentait plein d'espérance pour cet humble pionnier de l'air lorsque le 28 août, par un de ces ciels sans hale, la fatalité nous le ravissait pour toujours.
Soldat Touzaud, pilote
Lieutenant Meyer, passager


Quelques précisions sur le type d'avion qui s'est écrasé

Plan d un 2A2 du Groupe d Observation de la Force Expéditionnaire Américaine

A l'origine l'avion est un DORAND AR 1 ou AR 2.
Sur la photo, on distingue sur l'empennage AR 2 et n° 166.
Salmson 2A.2

La Société des Moteurs Salmson produisait des moteurs, en particulier le radial Canton-Unné, 9 cylindres refroidis par liquide, qui équipait un grand nombre d'appareils durant la Première Guerre mondiale. Le modèle 2 succédait au Salmson-Moineau SM-I qui ne fut pas une réussite et au biplan Salmson D équipé d'un moteur rotatif Clerget de 130 CV.
Conçu pour des missions d'observation, le Salmson 2 était un biplan de deux places, avec un fuselage arrondi autour du volumineux moteur radial Salmson Z9 de 260 CV à refroidissement liquide muni d'ouïes de refroidissement caractéristiques. La construction était en métal, bois et toile de lin. Les ailes étaient de surfaces identiques, les ailerons doublés, le plan vertical et la gouverne de profondeur pivotaient entièrement autour d'axes métalliques qui les traversaient au quart de leur surface.

Vue d un 2A2 du Groupe d Observation de la Force Expéditionnaire Américaine
La production fut démarrée fin 1917, la mise en service début 1918 sous la désignation 2A.2. Au total, 3200 appareils furent construits et utilisés par l'armée française, l'armée italienne et les forces américaines. La fonction première était la reconnaissance, le poste arrière était équipé d'une trappe pour les appareils photographiques. Le 2A.2 pouvait aussi être utilisé pour des missions de bombardement de jour, il était dans ce cas équipé d'une mitrailleuse synchronisée Vickers implantée au-dessus du capot moteur, et parfois d'une mitrailleuse arrière pour l'observateur. Sans performance particulière, l'avion était robuste, fiable, facile à entretenir et pouvait subir de grands dommages. Un des défauts était la difficulté de communication entre les deux membres d'équipage due à la grande distance entre les postes.
Après le conflit 14-18, le Salmson 2A.2 fut beaucoup employé sur les lignes de l'Aéropostale. C'est avec un appareil de ce type piloté par René Cornemont que Pierre-Georges Latécoère effectua le premier vol d'études Toulouse-Barcelone le 25 décembre 1918. Les 2A.2 seront principalement mis en service sur la ligne vers le Maroc, ils seront retirés en 1923.
La version "limousine" pouvait emporter deux personnes assises en vis-à-vis dans une cabine fermée, capitonnée, éclairée par quelques fenêtres dans laquelle on pénétrait par un toit ouvrant.


Recherches : Jean-François Martin
Mise en page Marc Berriot.

 


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© Site du Club Informatique Ademir. Dernière modification le 19/03/2013 à 10:55