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Les personnalités remarquées par « Adémir »

Le texte et les documents qui suivent nous ont été envoyés par Michel DAoust depuis le Canada. Il est un des nombreux descendant direct de Guillaume Daoust qui émigre un jour de Sissonne vers la Nouvelle-France (Canada).
Nous n'avons malheureusement pas retrouvé trace de sa naissance dans les archives municipales ni départementales, mais les recherches continuent.

Guillaume D'Aoust (v 1645 - 8 mars 1729)

Guillaume D'Aoust, tailleur de métier est originaire de Sissonne, en Picardie, France. Les registres paroissiaux de Lachine indiquent qu'il était âgé de quatre-vingt-quatre ans lors de son décès en 1729. Alors, Guillaume est né vers les années 1645. Son père, Nicolas D'Aoust est issu du village de Sissonne et sa mère Jeanne Aubert est originaire de Montcornet, un village situé à proximité. Ces deux bourgs sont situés dans le diocèse de Laon dans la province de Picardie au nord de la France.

Les raisons pour lesquelles Guillaume a décidé d'immigrer en Nouvelle-France sont inconnues. Tout comme son père, il a opté pour le métier de tailleur d'habits. Toutefois, nous ignorons l'année de son arrivée mais le 12 janvier 1675, il a signé un acte à Montréal devant le notaire Benigme Basset. Dans ce contrat, Jean-Baptiste Migeon de Branssat, éminent juge et homme d'affaires de Montréal, s'associe à Guillaume D'Aoust pour une période de trois ans. Le but de cette négociation était d'élaborer un poste de traiteUn poste de traite
(en anglais trading post, littéralement « poste d'échange ») est un lieu où l'on échange des biens.
Entre les années 1600 et 1870, les postes de traite étaient le principal lieu d'échange de denrées entre les populations autochtones et les colons du Canada et des États-Unis. Les fourrures y étaient échangées contre des articles fabriqués en Europe.
Source Wikipedia
à l'ouest de l'île de Montréal. Jean-Baptiste Migeon possédait déjà 200 arpents de terre face aux rapides de Ste-Anne. C'était un emplacement de choix pour la traite des fourrures vu la nécessité du portage à cet endroit. Une telle pratique a rapidement été interrompue par les autorités civiles. Leur association a donc pris fin le 24 juin de cette même année. La même journée, ledit Migeon a vendu quarante arpents des deux-cents qu'il possédait déjà dans ce secteur à Guillaume D'Aoust. Le 12 février 1678, Migeon lui a vendu la terre faisant face aux rapides de Deux-Montagnes incluant la maison de pieux pour un montant de 135 livres. Il semblerait que ce soit le même terrain préalablement vendu en 1675... Un acte notarié du 12 juin de cette même année nous apprend que Guillaume D'Aoust était déjà propriétaire d'un terrain à Montréal. Il était alors âgé d'environ dix-neuf ans ce qui nous laisse présumer qu'il était originaire d'une famille aisée monétairement. Plusieurs immigrants de l'époque étaient des engagés ou des soldats.

Le premier registre de la paroisse de Saints Anges de Lachine ( 1676 - 1707)

Guillaume a vécu presque toute sa vie au bord du lac St. Louis situé à la pointe ouest de l`île de Montréal principalement à Lachine et à Ste-Anne- de-Bellevue. Nous retrouvons sa signature dans le registre paroissiale en tant que nouveau marié, fier papa et comme témoin lors de plusieurs événements tels le massacre de Lachine et l`épidémie de variole en 1703. On retrouve sa signature 87 fois dans le registre!


Sa signature

Le 20 septembre 1685, il acquis le lot 113 des Sulpiciens, les seigneurs de l'île de Montréal. Ce terrain se situait à Baie d'Urfé. À l'est, l'on y retrouvait la Pointe-du-Rat-Musqué et à l'ouest ses voisins Jean de lalonde dit l'Espérance vivant avec son épouse Marie Barban. Guillaume a vite fait de sympathiser avec ces nouveaux amis!


Leur fille Marie-Madeleine alors âgée de douze ans a donné son accord de mariage au notaire le 19 juillet 1684. Quand Marie-Madeleine de Lalonde épousa Guillaume le 18 février 1686, celui-ci approchait de la trentaine alors qu'elle n'était âgée que de quatorze ans! La consécration du mariage fût célébrée en la paroisse de Saints-Anges-Gardiens de Lachine.

Dans la nuit du 4 au 5 août 1689 a eu lieu le fameux massacre de cette ville ! Soldats et habitants en faction ont été assassinés, tandis que plusieurs autres personnes ont été capturées et torturées. Le nombre exact des victimes varie selon différentes sources d'informations. La découverte de plusieurs squelettes dudit massacre est confirmée par un document de 1694 signé de Guillaume D'Aoust chantre et bedeau de la paroisse de Saintes-Anges et par Pierre Rémy, le curé de l'époque. Marie et Guillaume résidaient alors à Lachine. Le 12 septembre 1691, Marie-Madeleine a donné naissance à leur premier enfant baptisé Marie. Malheureusement, celle-ci est morte à l'âge de huit ans. Leur fils ainé, Guillaume est né ici en 1694.

Suite aux troubles causés par les Iroquois, la famille déménage à Pointe-aux-Trembles à l'est de Montréal. Un traité a été signé avec les nations iroquoises en 1698 permettant à Guillaume et sa jeune famille de retourner aux sources de Lachine. Lorsque Guillaume et sa famille sont retournés dans l'ouest de l'île, ils se sont établis sur la terre qu'il avait obtenue en 1685. Marie Madeleine et Guillaume ont élevé huit enfants à proximité de l''île Perrot et à la pointe sud-ouest de l'île de Montréal.

La terre que Guillaume Daoust a acheté sur la Baie d'Urfé le 20 septembre 1685 (C'est aujourd'hui un parc municipale - la ferme Fritz!)

Guillaume Daoust est mort le 8 mars 1729 et a été inhumé le lendemain au cimetière de Ste-Anne. Son épouse, Marie Madeleine de Lalonde lui a survécu plus de trente ans puisqu'elle est décédé a l'âge vénérable de 89 ans, le 3 janvier 1761. Leur fils, Guillaume a hérité de la terre familiale dont il a vendu une part à son frère, Louis le 21 mars 1738. Le document stipule que le lot était alors abandonné.

L'église de Ste-Anne-de-Bellevue construite en 1711, que Guillaume Daoust a connu. Ce dessin fût tiré du livre de Désiré Girouard 'Lake Saint Louis, Old and New' 1893. On voit l'église au moment ou elle servait d'école entre 1860 et 1900.

 

 

 

Un des quatre anges ailés sculptés par Pierre Hardy ornant de la chaire de la première église de Sainte-Anne-de-Bellevue.

 

Guillaume D'Aoust est décrit parmi les premiers habitants cultivateur de blé à partager un moulin communautaire sur l'île Perrot. Nous retrouvons ce moulin construit par Joseph Trottier Desruisseaux, seigneur de l'île Perrot à la Pointe-du-Moulin.
Le moulin de l'ile Perrot
La Pointe-du-Moulin

On voit la maison du meunier à la gauche et le moulin à vent en arrière plan près du lac Saint Louis. Le manoir seigneurial était situé une courte distance à la droite de la maison du meunier.
La maison du meunier

 

Retour aux sources

Michel Daoust est l'un des nombreux descendants de Guillaume. Il est venu nous rendre visite à Sissonne, sur les traces de son ancêtre.
La presse en parle !

Visite de Michel Daoust à Sissonne le 17 juin 2010

 

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Un article sur les ancêtres maternels de Guillaume D'Aoust, superbement documenté, est paru dans la revue "Mémoires" de la Société Généalogique Canadienne-Française volume 60, numéro 1, printemps 2009.
Ce volume est en vente sur le site de l'association : www.sgcf.com

Source : Michel Daoust (Canada)

Mise en page : P.H.


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