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Novembre 2010, Coucy-lès-Eppes : 30 T d'obus à évacuer

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COUCY-LÈS-EPPES (02) Trente tonnes d'explosifs qui coûtent cher

Lundi 22 Novembre 2010

Le maire, Joël Cabon, estime que sa commune ne devrait pas payer les frais annexes engagés durant le déminage.

L'évacuation de 1 650 obus de la Grande Guerre débute ce matin. Prévue pour durer toute la semaine, l'opération coûterait autour de 15 000 euros à ce village de 650 habitants. Le maire demande l'aide de l'État.

Des obus peuvent aussi faire un joli trou dans le budget d'une commune. La semaine d'évacuation des explosifs (d'aujourd'hui à vendredi) pour leur destruction à Sissonne ou Suippes, la note s'annonce salée. D'abord celle de l'État qui y laisse 200 000 euros pour que l'opération se déroule dans de bonnes conditions. Deux cents gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité du village. Vingt-six démineurs de la sécurité civile sont réquisitionnés pour manipuler les 1 652 obus retrouvés à Coucy-lès-Eppes, près de Laon.

Au niveau de la mairie, ces dépenses « pas prévues dans le budget » sont estimées entre 10 000 et 15 000 euros. Cette note salée reste en travers de la gorge de Joël Cabon, premier magistrat : « Nous allons devoir payer tous les frais annexes liés à l'opération d'évacuation des obus ».

Repas, bus, électricité...

La mairie doit financer, entre autres, une cinquantaine de repas chaque midi pour les habitants qui n'ont pas d'autres choix que d'aller au centre culturel de Sissonne, les bus spéciaux, la prise en charge des élèves transférés au collège de Sissonne, les gens qui devront être installés en maison de retraite... « Sans oublier l'électricité : de lundi à vendredi, la commune va être éclairée jour et nuit et le bungalow des démineurs devra être alimenté », ajoute Joël Cabon.

Le maire cherche des solutions pour ne pas régler la facture. « La Première Guerre mondiale, ce n'était pas un conflit Aisne/Allemagne. Ce n'est pas normal qu'on en paye les frais, râle-t-il. Vimy (Pas-de-Calais) et Le Châtelet-sur-Retourne (Ardennes) ont déjà été confrontés à cette situation. « Eux n'ont rien payé en 2001, avance le maire. Je vais lancer un appel à l'État ».

Selon le code général des collectivités territoriales, la prise en charge doit se faire par la municipalité. « Pourquoi ne pas faire une loi pour ne pas payer les frais annexes ? » demande Joël Cabon. D'autant que selon lui, « il y a de fortes chances qu'on découvre encore des obus. On est à une quinzaine de kilomètres du Chemin des Dames ».

Le déminage prévu par la préfecture doit durer cinq jours, jusqu'à vendredi inclus. « On a l'espoir que ça dure moins longtemps, précise le maire. Ça dépendra du temps, de la météo et de la découverte du nombre d'obus à gaz, plus délicat à manipuler. » Si l'opération se déroulait plus vite, les frais en seraient réduits.

CAROLINE SUEUR

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Coucy-lès-Eppes aux mains des démineurs

Publié le lundi 22 novembre 2010 à 12H32

Depuis 8 h 30 ce matin, la bourgade de Coucy-lès-Eppes dans l'Aisne est aux mains des démineurs. Il faudra cinq jours aux 26 démineurs dépêchés sur place pour neutraliser les 1.650 obus qui sommeillent depuis 1915 sous la commune. Une trentaine d'habitants passera la journée au centre culturel de Sissonne, situé à une dizaine de kilomètres de là. Les trois-quart de ce village de 580 habitants sont concernés par le périmètre de sécurité. Depuis près d'un siècle ces Axonais vivent sur une pétaudière, un ancien dépôt de munition allemand qui aurait servi à alimenter le front du tristement célèbre Chemin des Dames. Les opérations de déminage devraient se poursuivre jusqu'à vendredi. Les obus doivent être transportés aux camps de Suippes et de Sissonne pour être neutralisés.

Ce matin, sur place, il y avait presque autant de personnalités officielles et de journalistes que d'obus à neutraliser.

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DÉMINAGE

Le Point
Publié le 22/11/2010 à 14:51 Le Point.fr

30 tonnes d'obus à déterrer dans un village de l'Aisne

La population du village de Coucy-sur-Eppes (Aisne) a été en grande partie évacuée lundi matin au début d'une opération de déminage de trente tonnes d'obus qui doit se dérouler jusqu'à vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon la préfecture, 469 des 582 habitants du village ont été priés d'évacuer leur maison jusqu'à 16 h 30, alors qu'un périmètre de sécurité de 540 mètres a été délimité pour l'évacuation des obus. Les personnes résidant ou travaillant dans ce périmètre doivent quitter la zone de 7 h 30 à 16 h 30, chaque jour, jusqu'à la fin de l'opération prévue vendredi en fonction des conditions météorologiques.

Lundi matin vers 7 h 30, une centaine de gendarmes ont pris place pour surveiller et sécuriser le secteur. "Les personnes se sont prises en charge elles-même pour la plupart et une trentaine de retraités ou de mères au foyer ont été emmenés au centre culturel de Sissonne distant de 10 kilomètres, qui a été aménagé pour l'occasion jusqu'à vendredi", a-t-on indiqué à la préfecture de l'Aisne. Les 67 élèves des trois classes maternelles et élémentaires ont été accueillis dans les locaux du collège de Sissonne.

1.652 obus datant de la Première Guerre mondiale, d'un calibre moyen de 10 centimètres, avaient été mis au jour fin septembre par un habitant de la commune qui effectuait des travaux de terrassement dans son jardin. Vingt-six démineurs de la sécurité civile vont travailler jusqu'à vendredi pour déterrer, stocker puis évacuer ces munitions non chimiques vers les camps militaires de Suippes (Marne) et de Sissonne (Aisne) où ils seront détruits. Selon la préfecture, le dépôt d'obus avait été bombardé lors de combats dans le secteur, "choquant ainsi les munitions qui ont pu devenir instables".

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30 tonnes d'obus dans son jardin

Par Europe1.fr
Publié le 22 novembre 2010 à 13h28 Mis à jour le 22 novembre 2010 à 14h09

Les démineurs ont 30 tonnes d'obus à déminer, l'opération va durer une semaine à Coucy-lès-Eppes, dans l'Aisne.

En travaillant dans son jardin, un habitant de l'Aisne a découvert un stock militaire allemand.

Les démineurs ont 30 tonnes d'obus à déminer, l'opération va durer une semaine à Coucy-lès-Eppes, dans l'Aisne. © MAXPPP

Un village entier déserté à cause des bombes allemandes... Ce n'est pas une scène de film de guerre mais la folle semaine que vivent les habitants du village de Coucy-sur-Eppes, dans l'Aisne. Ils ont été évacués lundi matin pour procéder à une vaste opération de déminage d'obus datant de la Première guerre mondiale. L'opération doit durer toute la semaine.

Cette opération de déminage fait suite à la découverte, fin septembre, d'un important stock d'obus. C'est en effectuant des travaux de terrassement dans son jardin qu'un habitant de cette commune rurale a découvert un obus, puis un deuxième, puis un troisième, etc.

Une opération de déminage d'envergure

Rapidement dépêchés sur place, les démineurs de la sécurité civile de Laon évaluent qu'il reste sous terre environ trente tonnes d'obus non chimiques sur une surface de 16 mètres de long sur 1,5 mètre de large. "Les reconnaissances ont montré qu'il s'agit d'un dépôt d'obus d'artillerie de nationalité allemande", a précisé la préfecture.

Le volume d'explosif est tel que les démineurs vont recevoir des renforts d'autres régions de France. "Vingt-six personnes sont mobilisées, réparties en équipes. L'équipe de relève sera installée dans un poste de repli, proche de la zone de travail", a précisé au quotidien L'Aisne nouvelle François Vincent, le chef du centre de déminage de Laon. Ils vont devoir dégager 1.652 obus se trouvant à 80 centimètres de profondeur.

Tout le village évacué

Un périmètre de sécurité de plus de 500 mètres a été défini, englobant presque toute la commune, où résident 582 habitants. Ce périmètre de sécurité est valable du lundi 22 au vendredi 26 novembre, le temps que les démineurs puissent déblayer les obus.

Les élèves de l'école maternelle de la commune sont pris en charge dans un collège d'une ville proche.

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Obus: un village de l'Aisne évacué

Le Figaro.fr
22/11/2010 Mise à jour : 14:01

La population du village de Coucy-sur-Eppes (Aisne) a été en grande partie évacuée ce matin au début d'une opération de déminage de trente tonnes d'obus qui doit se dérouler jusqu'à vendredi.

Lundi matin vers 7heures 30, une centaine de gendarmes ont pris place pour surveiller et sécuriser le secteur. "Les personnes se sont prises en charge elles-même pour la plupart et une trentaine de retraités ou de mères au foyer ont été emmenés au centre culturel de Sissonne distant de 10 kilomètres, qui a été aménagé pour l'occasion jusqu'à vendredi", a-t-on indiqué à la préfecture de l'Aisne.

Les 67 élèves des trois classes maternelles et élémentaires ont été accueillis dans les locaux du collège de Sissonne.

Au total 469 des 582 habitants du village ont été priés d'évacuer leur maison jusqu'à 16heures 30, alors qu'un périmètre de sécurité de 540 mètres a été délimité pour l'évacuation des obus.

Les personnes résidant ou travaillant dans ce périmètre doivent quitter la zone de 7heures 30 à 16heures 30, chaque jour, jusqu'à la fin de l'opération prévue vendredi en fonction des conditions météorologiques.

1.652 obus datant de la Première Guerre mondiale, d'un calibre moyen de 10 centimètres, avaient été mis au jour fin septembre par un habitant de la commune qui effectuait des travaux de terrassement dans son jardin.

Vingt-six démineurs de la sécurité civile vont travailler jusqu'à vendredi pour déterrer, stocker puis évacuer ces munitions non chimiques vers les camps militaires de Suippes (Marne) et de Sissonne (Aisne) où ils seront détruits.

Selon la préfecture, le dépôt d'obus avait été bombardé lors de combats dans le secteur, "choquant ainsi les munitions qui ont pu devenir instables".

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Coucy-lès-Eppes : les démineurs entrent en scène

Publiée par l'union
le 22/11/2010 à 18:27:48

Lundi, l'opération de déminage a débuté dans le village de Coucy-lès-Eppes, près de Laon (Aisne). Le matin même, les 3/4 du village ont été évacués pour laisser place à une équipe de 26 démineurs de la Sécurité civile. Leur mission : évacuer près de 30 tonnes d'explosifs - datant de la première Guerre Mondiale - découverts fin septembre, sur le chantier d'une maison en construction.
Dégagés un à un, les 1652 obus (estimation de la préfecture de l'Aisne) seront transportés dans les camps militaires de Sissonne et de Suippes (Marne) pour être détruits. Vendredi, en fin de journée, les coucycois pourraient retrouver une vie normale. Plongeon dans les coulisses de cette opération de déminage d'envergure.

Permalien

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Coucy-les-Zeppes (sic) dans l'Aisne a été évacué

TF1 : Extraits
Le 22 novembre 2010

Résumé : Le village de Coucy-les-Zeppes (sic) dans l'Aisne a été évacué de tous ses habitants lundi. Et pour cause : 30 tonnes d'obus de la Première guerre mondiale sont en cours de neutralisation par des démineurs. L'opération doit durer toute la semaine.

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Cinq jours pour dégager trente tonnes d'explosifs

L'Aisne Nouvelle
Article paru le : 22 novembre 2010

C'est ce type d'obus que les démineurs vont trouver sur le chantier.

A partir de lundi, 469 des 650 habitants de Coucy-lès-Eppes vont vivre cinq jours agités, avec un lever à l'aube et éloignés de leur domicile, pendant une bonne partie de la journée.

La découverte de ces 30 tonnes d'explosifs sur un terrain privé a de quoi modifier la vie quotidienne d'une partie de la population qui est tenue à l'écart du périmètre de sécurité, de 7 h 30 à 16 h 30.
Services de la préfecture, élus locaux, démineurs et gendarmes ont multiplié les contacts avec les habitants pour que ce bouleversement des habitudes, n'ait pas de retombées négatives sur le village. Tout semble prêt, avant l'intervention des spécialistes.

VINGT SIX DEMINEURS MOBILISES

François Vincent est le chef du centre de déminage de Laon. Avec ses hommes, il a organisé le travail qui sera produit cette semaine sur le terrain. Pas de tout repos quand on sait qu'il y a environ 30 tonnes d'obus à manipuler et à enlever de la zone à risque.

AN : Le chiffre de 30 tonnes a été avancé. Comment êtes-vous parvenu à cette évaluation ?

FV : Nous avons d'abord travaillé sur une parcelle d'un mètre carré. Il a fallu la dégager et la sonder. Lorsque la densité a été obtenue, nous avons avancé par étapes de manière à délimiter exactement le périmètre pollué. Les obus étaient stockés dans la même position, la tête en l'air. En définitif, le chiffre de 1 600 a été arrêté mais c'est une estimation. Les obus se trouvent à 80 centimètres de profondeur, dans une bande de 16 mètres de long et d'1,50 m de large.

Cette découverte est-elle exceptionnelle ?

Oui bien évidemment. Elle l'est d'autant plus qu'elle a été faite à quelques semaines du 11 novembre. Tout un symbole.
Les démineurs accomplissent 800 interventions par an et récupèrent entre 35 et 50 tonnes de munitions. Je suis arrivé dans l'Aisne en 98 et c'est la première grosse opération de ce type menée par la sécurité civile. Sur la déviation d'Urcel, on nous avait annoncé des tonnes d'explosifs et en définitif, 20 tonnes ont été dégagées.

Comment va s'organiser le travail des démineurs ?

Vingt-six personnes sont mobilisées, réparties en équipes. L'équipe de relève sera installée dans un poste de repli, proche de la zone de travail. L'une des tâches délicates sera assurée par le conducteur d'une mini-pelle qui dégagera la terre enveloppant le dépôt. L'approche sera faite à la main. Sur le terrain, il y aura deux hommes qui seront chargés du « relevage ». Ils enlèveront les munitions, une par une et les stockeront sur une palette qui sera acheminée vers une zone de stockage temporaire.

Temporaire ?

Oui. Car chaque jour, du lundi 22 novembre au vendredi 26 novembre, trois camions seront chargés de la récolte du jour. Sous escorte, l'un prendra la direction de Sissonne, les deux autres se rendront à Suippes pour une destruction immédiate.

Dans la zone de travail, quelles sont les mesures de sécurité ?

Tout d'abord, comme le prévoient les textes, il y a un périmètre de sécurité de 540 mètres, tout autour du site pollué. Nous mettrons en place des merlons pour protéger la maison limitrophe et la zone de stockage temporaire. Entendez des murs de ballots de paille qui serviront de tampons protecteurs.

Cinq jours de travail, le délai est-il raisonnable ?

Oui si les estimations sont exactes. Nous craignions surtout les fortes pluies car elles sont synonymes de boues et de conditions difficiles de travail. En cette période, nous éviterons les gelées et c'est tant mieux pour l'avancée du chantier.

UN LIEU STRATEGIQUE POUR L'OCCUPANT

Pourquoi un dépôt de munitions à cet endroit ? Et la raison pour laquelle le secret a si bien été gardé ? A notre demande, en puisant dans leurs archives personnelles, Daniel et Nelly Légé nous apportent des réponses sur la présence de la septième armée allemande à Coucy-lès-Eppes. Le village avait été choisi par l'occupant en raison de sa position stratégique. La ligne ferroviaire d'une largeur de 0,60 mètre a été construite en août 1917, de Coucy-lès-Eppes à Maison-Rouge, en passant par Festieux. Elle a été reliée à l'embranchement de Bruyères-Laon en novembre 1917, entraînant la mise en service d'autres voies qui partaient de la gare de Coucy-lès-Eppes, lieu choisi pour le débarquement et le stockage des munitions. La commune est devenue tellement importante aux yeux de l'occupant que le château de Coucy-lès-Eppes a été transformé en quartier général. A partir de mars 1917, les Allemands ont installé des dépôts d'obus à proximité de la route reliant Coucy à Marchais, sur un sol sablonneux, facile à creuser. Ils en ont également installé tout près de la gare, de manière à ravitailler le front au plus vite. Les munitions étaient planquées sous des branchages et des mottes de gazon. Une partie d'entre elles était destinée aux canons antiaériens dissimulés dans la montagne de Festieux. Le chemin des Dames était bien évidemment la destination finale du train qui faisait l'aller-retour plusieurs fois par jour. A cette date, la commune de Coucy-lès-Eppes comptait 35 habitants car les Allemands avaient détruit plusieurs maisons pour récupérer les matériaux.

EN CHIFFRES

26
C'est le nombre de démineurs qui participeront à cette opération. Neuf sont de notre département. Les autres viennent de toute de la France. L'équipe sera réunie demain à 15 heures à Laon.
82
82 kg est le poids d'un obus de 21 centimètres de diamètre. D'après les relevés et constatations, il y a également des obus de 10 et 15 centimètres de diamètre. Poids approximatif d'un engin de chaque sorte : 14 et 42 kg.
93
Il a fallu attendre 93 ans pour tomber sur ce dépôt de munitions qui a vraisemblablement été installé à cet endroit en 1917. D'après les archives personnelles de Daniel et Nelly Légé, une ligne ferroviaire a été construite en août 1917 par les Allemands. Elle gagnait Festieux et Maison-Rouge et était destinée à ravitailler le front en munitions.
469
La commune compte 650 habitants, 469 d'entre eux sont concernés par la mesure d'évacuation, soit 72 % de la population.

LE QUOTIDIEN DES HABITANTS CHAMBOULÉ

- Du lundi 22 novembre au vendredi 26 novembre, la circulation sera interdite, chaque jour de 7 h 30 à 16 h 30. Les habitants sont invités à quitter leur domicile avant 7 h 30 selon un itinéraire précis qui sera balisé.

- Les trois classes de l'école de la Rouillée sont transférées durant toute la semaine au collège de Sissonne. Départ place de Saint-Vallier à 7 h 30. Retour des enfants à 16 h 45.

- La circulation des trains sera supprimée pendant cinq jours. Des bus de substitution seront mis en place par la SNCF et desserviront Coucy-lès-Eppes à l'arrêt dit « gare ». Les horaires de bus seront identiques aux horaires habituels des trains. Pour les bus de la RTA, desserte normale, hors périmètre de sécurité.

- Pour les personnes ne pouvant quitter le périmètre de sécurité par leurs propres moyens, un accueil de jour est prévu de 7 h 30 à 16 h 30 à l'espace culturel de Sissonne où les repas sont prévus. Un car les emmènera sur place.

- Pour le courrier ordinaire, les habitants ayant leur domicile dans les rues évacuées, disposeront de leur courrier à l'agence postale de Coucy-lès-Eppes et 17 à 20 heures. Pour le courrier recommandé ou les colis, la liste des destinataires sera affichée à l'agence postale et les plis seront à retirer à l'agence postale d'Athies-sous-Laon aux heures normales d'ouverture. Pour les autres habitants, le courrier sera distribué normalement.

- Le secrétariat de mairie sera uniquement ouvert de 17 à 20 heures durant toute la durée de l'opération, du 22 au 26 novembre. Le syndicat des eaux sera complètement fermé. En cas d'urgence, appeler le 03 23 24 85 71.

- Les ordures ménagères seront collectées normalement le jeudi 25 novembre aux horaires habituels pour le périmètre hors sécurité et après 16 h 30 dans le périmètre de sécurité.

- Apparemment, les habitants de la commune n'auront pas de pain pendant cinq jours. Le boulanger va assurer les dépôts à l'extérieur du village, mais aucune solution n'a été trouvée pour servir la population locale.

C'est ce train qui reliait Coucy-lès-Eppes à Festieux. Il était à la disposition de la VIIe armée allemande et transportait les munitions.

Auteur : Jean-Michel PILLOT

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Trente tonnes d'explosifs sur un chantier

L'Aisne Nouvelle
Article paru le : 22 novembre 2010

Trente tonnes d'explosifs ont été découvertes à Coucy-lès-Eppes. Une partie de la population sera évacuée pendant cinq jours.

Difficile de connaitre le nombre exact d'obus de 10,5, découverts sur le site. Plusieurs centaines sans nul doute.

C'est une autre découverte d'explosifs qui met en branle-bas de combat les démineurs de la sécurité civile de Laon. Après Gauchy, la commune de Coucy-lès-Eppes fait parler d'elle avec la mise à jour de 30 tonnes d'explosifs datant de la Première Guerre mondiale en plein cœur du village, à quelques dizaines de mètres de la mairie et de l'école communale. La découverte a été faite par le propriétaire d'un pavillon en construction qui a tout de suite alerté la préfecture. Les démineurs ont vite mesuré l'importance de la trouvaille et établi un périmètre de sécurité pour empêcher les allées et venues. « Les reconnaissances ont montré qu'il s'agit d'un dépôt d'obus d'artillerie de nationalité allemande », précise la préfecture dans un communiqué adressé hier soir à notre rédaction. En fait, il s'agit d'obus de diamètre 10,5 cm et 21 cm. Pour l'heure, impossible de savoir s'ils renferment une substance toxique. « Compte tenu de la dangerosité potentielle de ce dépôt, il convient de procéder à l'évacuation de ces munitions et à leur destruction », précise-t-on encore.

Une partie de la population évacuée

Pour mener à bien leur tâche, les démineurs vont recevoir des renforts d'autres régions de France. Ils vont travailler pendant cinq jours sur le site qui sera bouclé du lundi 22 novembre au vendredi 26 novembre, de 7 h 30 à 16 h 30. « Il sera possible aux habitants de regagner leur domicile dès la fin de l'intervention », avance la préfecture qui, avec l'aide de Joël Cabon, le maire de Coucy-lès-Eppes, a mené une campagne d'informations auprès de la population et des parents d'élèves.

Un numéro vert

Le village compte 582 habitants. La mesure touche plus de la moitié de la population, des commerçants ainsi que l'école primaire qui sera fermée pendant une semaine. Lundi soir, il n'a pas été possible de contacter par téléphone le premier magistrat dont la ligne était occupée. Impossible donc de savoir si les écoliers seront pris en charge ailleurs pendant la sécurisation du site. Sans doute pour éviter tout cafouillage, la préfecture de l'Aisne a mis à la disposition de la population, un numéro d'information gratuit : 0811 000 602. « Ce numéro est opérationnel de 9 à 19 heures.

Il vise à informer et à recueillir les informations particulières des populations devant quitter leur domicile ou leur activité professionnelle », précise la préfecture de l'Aisne qui ajoute : « La mairie est chargée de procéder au recensement de tous les habitants concernés afin de déterminer les modalités les plus adéquates de leur évacuation ».

L'AISNE PAS EPARGNEE PAR LES BOMBES

Les démineurs axonais effectuent environs 800 interventions par an, ce qui représente quarante à soixante tonnes d'obus récupérées. Autant que possible, les obus sont détruits sur place. Tous sont ensuite stockés ou détruits à Laon-Couvron et Sissonne, ou stockés à Suippe, dans la Marne. Au mois de septembre, à Aizy-Jouy, dans le canton de Vailly-sur-Aisne, un ouvrier de 23 ans avait été grièvement blessé à la jambe par l'explosion d'un petit obus de la Première Guerre mondiale. Toujours en septembre, les démineurs étaient intervenus à deux reprises sur un chantier à Gauchy. Cinq bombes, dont quatre au phosgène, avaient été découvertes le 8 septembre. Le 16 septembre, c'était au tour d'un engin explosif de 18 kg, chargé d'1,5 litre de phosgène, d'être retrouvé. Un mois plus tard, au même endroit, seize obus étaient détruits. La zone avait été bloquée durant deux heures.

IL Y A 9 ANS DEJA DANS LES ARDENNES

En juin 2001, quelques jours après une opération similaire menée à Vimy dans le Pas-de-Calais, les 600 habitants de Châtelet-sur-Retourne (Ardennes) avaient dû fermer volets et portes pendant une dizaine de jours. Quelques mois auparavant, en janvier, dans ce bourg situé entre Reims et Rethel, et rasé en 1918 lors de la Première Guerre mondiale, plus de 900 obus allemands enfouis sous un champ, avaient été découverts lors de fouilles archéologiques sur un site gallo-romain. Les explosifs avaient été amenés dans un dépôt de munitions près de Laon. Pendant les opérations de déminage, la population avait été totalement évacuée ; les familles avaient majoritairement été relogées chez des proches.

C'est cette pièce d'artillerie qui tirait les obus de 210.

Auteur : Jean-Michel PILLOT

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Quelques photos

L'Union
mardi 23 novembre 2010

Cliquer pour agrandir

Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE
Photo Jean-Marie CHAMPAGNE

Photos Jean-Marie CHAMPAGNE

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Ville fantôme, le temps du déminage

Publié le mardi 23 novembre 2010 à 11H50

Les 1652 obus vont être manipulés un par un afin d'éviter l'exploitation.Jean-Marie Champagne.

COUCY-LÈS-EPPES (Aisne). C'est la plus grande opération de déminage jamais organisée dans le département. En cinq jours, les artificiers vont neutraliser l'équivalent de ce qu'ils ont géré en un an, l'an passé.

UN dépôt d'obus d'artillerie sommeillant depuis 1915 et qui abrite environ 1 652 obus de petit et moyen calibre, soit 30 tonnes d'explosifs. Voilà ce qui occupe, depuis hier matin et jusqu'à vendredi, vingt-six démineurs sur la commune de Coucy-lès-Eppes. Le coût du dispositif ne cesse d'être revue à la hausse. Hier, la directrice de cabinet du préfet, Myriam Garcia, évoquait la somme rondelette de 500 000 euros.

Convois sécurisés

« Quatre démineurs travaillent sur le site. Ils sont remplacés toutes les deux heures. Nous pensons évacuer environ 10 tonnes par jour, mais, en terme de sécurité pyrotechnique, il n'y a pas de rendement, explique François Vincent, le chef du centre de déminage de l'Aisne. Nous sommes le seul centre de France à être implanté sur un seul département. »
Chaque jour, quand les gendarmes se seront assurés que les habitations situées dans le périmètre de sécurité sont bien vides, les démineurs commenceront leur travail fastidieux. « Chaque munition sera prise en charge, une par une, par une équipe de déminage, grattée puis identifiée. Ensuite, elle sera stockée sur des palettes qui seront entreposées un peu plus loin, en vue de son évacuation du site. »
Chaque jour encore, juste avant la levée du dispositif à 16 h 30, les obus « préparés » seront transportés jusqu'aux camps de Suippes et de Sissonne par convois sécurisés. Des obus qui seront, dans la foulée, neutralisés.

« Le danger existe encore »

« Si nous détectons des obus chimiques, ils ne seront pas évacués mais détruits sur place, poursuit le démineur Étienne Berthelin. Pour ces obus, le danger existe encore. Il y a tout ce qu'il faut pour que cela fonctionne. Ils ont subi les assauts du temps et sont donc devenus instables. Lors de la Première Guerre mondiale, ce dépôt de munition allemand servait à alimenter, chaque jour, le front du Chemin des Dames. Dans le champ d'à côté se trouvait la gare de triage allemande. Le site a été bombardé, rendant inapte ces obus au tir. Les Allemands ne se sont alors pas embarrassés : ils les ont recouverts de terre. Et puis, on a fini par les oublier. »
Durant plus de quatre-vingt-dix ans, jusqu'à ce que, des ouvriers, sur un chantier d'une maison en construction, les mettent au jour, par hasard, fin septembre.

Hier, la commune a vécu sa première journée d'évacuation et de déminage. Ambiance, à la fraîche.

Il n'est que 6 h 30 ce lundi matin mais les voitures commencent déjà à partir de la commune. À leurs bords, des habitants aux yeux encore emplis de sommeil. Dans une heure, 469 des 680 habitants devront avoir quitté les lieux.
Petit contrôle d'identité à l'entrée de la commune, les gendarmes ont investi les lieux en masse. Tous les 100 mètres, l'un d'eux est en faction sur le trottoir. Ils répondent aux questions des habitants : « Par où je dois partir ? Dites, vous allez quand même surveiller les maisons ? »
Place Saint-Vallier (en face de la boîte de nuit La Singerie), les gens commencent à arriver. Lætitia Jumenez, maman de la petite Typhaine, habite hors du périmètre de sécurité, mais sa fille, scolarisée à l'école de la commune, doit prendre le bus pour Sissonne où la classe a trouvé refuge pour toute la semaine. Typhaine n'est pas encore très bien réveillée. « C'est tôt pour les petits », dit sa maman, en la serrant dans ses bras. La petite semble impressionnée par le remue-ménage autour d'elle. À l'école, on leur a dit, « qu'il ne fallait pas jouer du côté des bombes et que l'école devait fermer et qu'on était obligé de partir. » Le bus scolaire arrive. Il est 7 heures. Celui destiné aux personnes sans moyen de locomotion est là aussi.
Jeanine, 83 ans, Françoise, 58 ans et Bernard, 83 ans, sortent doucement de l'obscurité. Chacun porte un sac. À l'intérieur : jeu et tapis de cartes, jeux de société, livres et mots fléchés. Ils ont même pris une petite bouteille d'eau. « On n'a pas beaucoup dormi, confie Jeanine. On est un peu inquiets tout de même. » Myriam Garcia, la directrice de cabinet du préfet, est présente partout. Coups de fil, discussions avec les gendarmes, le chauffeur du bus, les mères de famille, les professeurs des écoles, regards vers les démineurs qui vont prendre position. « Tout se passe correctement. »

7 h 15 : les gendarmes commencent à faire le recensement. « Maison vide », « Là, il y a encore du monde mais ils seront prêts à temps ». Un peu plus loin, une dame entrouvre sa porte, elle est encore en peignoir. Gentiment, le gendarme lui dit de se dépêcher parce que dans moins d'une demi-heure, elle devra avoir quitté le périmètre de sécurité. Elle s'excuse, referme vite.

7 h 45 : alors que le bus scolaire est parti, petit souci pour celui qui doit transporter les habitants au centre culturel de Sissonne. Sur les 42 personnes inscrites, douze seulement sont présentes. Les gendarmes vérifient leur listing, d'autres se rendent au domicile des personnes en question. Les minutes passent, toujours aucune nouvelle de ceux qui manquent à l'appel. Le bus finit par partir. « Ces personnes ont trouvé une autre solution, mais n'ont pas prévenu », grimace le maire, Joël Cabon.

8 h 30 : le périmètre est entièrement bouclé. À l'heure prévue, le déminage commence. C'est parti pour une vaste opération qui devrait se terminer, au plus tard, vendredi soir.

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COUCY-LÈS-EPPES (02) La destruction des obus a débuté

Courrier Picard
Mardi 23 Novembre 2010

Mille six cent cinquante obus d'un coup... Habituellement, c'est le nombre total de munitions retrouvées en un an par les démineurs de l'Aisne.

L'évacuation des 30 tonnes d'explosifs retrouvées en septembre a commencé. Dans le village déserté, les démineurs s'activent avec sang-froid depuis hier pour déblayer les obus avant vendredi soir. Ambiance.

Coucy-lès-Eppes est barricadé. La commune est comme morte. Pas une voiture n'y circule depuis hier matin. Pas une maison aux volets ouverts. La gendarmerie refuse l'accès à toute personne entre 7 h 30 à 16 h 30.

Dans ce village, déserté jusqu'à vendredi sur arrêté préfectoral, seuls les vingt-six démineurs de la sécurité civile peuvent passer. Ils ont pour mission de déblayer environ 1 650 obus retrouvés par un habitant en septembre dernier sur son terrain, en plein cœur du village.

D'abord, ils s'assurent que Coucy est vide. Après le message radio et l'aval du chef du centre de déminage de l'Aisne, Vincent François, le déminage peut commencer.

8 h 30. Les premiers obus sont déplacés délicatement, un par un à la main, vers des caisses de bois, en position horizontale. Ces caisses sont ensuite stockées, recouvertes de sable, dans le champ voisin.
« Chaque jour, trois camions quittent Coucy chargés de munitions : deux vers le camp militaire de Suippes et un vers celui de Sissonne », détaille Vincent François.
Les obus dangereux détruits sur place

« Une fois écartés de la population, les obus seront enterrés 100 kg par 100 kg, à six mètres de profondeur, recouverts une fois encore de sable pour leur destruction », poursuit le préfet, Pierre Bayle.

Seuls les obus jugés dangereux seront détruits sur place, à Coucy : les obus à gaz et ceux altérés par la corrosion. « L'enveloppe en acier des obus a tendance à s'oxyder. Plus ils sont vieux, plus ils peuvent être dangereux », explique un démineur.

L'opération se passe sans faille. Selon les professionnels, qui travaillent avec une simple paire de gants, un casque et des lunettes de protection, il n'y a pas de risque. « Ils sont très bien conservés. Il ne faut simplement pas qu'ils subissent de choc ».

Il ne s'agit pas de la première découverte d'obus sur la commune. Avec la proximité du Chemin des Dames, les habitants en ramassent ponctuellement, mais en très faible quantité. Là, c'est une découverte record. La plus grosse de la région. « En une année (soit 800 interventions), on détruit 35 tonnes d'obus », précise Vincent François. Cette fois-ci, c'est 30 tonnes d'un coup.

L'opération devrait s'achever vendredi, sauf si la météo en décide autrement. « Le sol gelé complique le travail des démineurs », explique-t-on en préfecture.

Les habitants et le maire, eux, ont hâte que les choses rentrent dans l'ordre, le plus rapidement possible.

CAROLINE SUEUR

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Quinze tonnes d'obus déjà évacuées

L'Union
Publié le mercredi 24 novembre 2010 à 08H56

24 palettes comme celles-ci ont été évacuées hier.

L'opération d'évacuation du dépôt de munitions allemand qui a débuté lundi pour se terminer, si tout va bien, vendredi soir, avance à grand pas.
Lundi, pour le premier jour, les démineurs ont réussi à traiter et évacuer 6,8 tonnes d'obus.
Hier, pour le deuxième jour, ce ne sont pas moins de 24 palettes soit 9 tonnes qui ont été transférées soit sur le camp de Suippes (Marne) soit sur celui de Sissonne, en vu d'être détruit dans la foulée.

La météo, ennemie des démineurs

Pour l'heure aucune surprise rencontrée par les artificiers. Pas d'obus chimiques de découverts.
En deux jours, 15 tonnes d'obus ont déjà été traitées par les artificiers soit la moitié du stock à évacuer. « Il est encore trop tôt pour dire si les démineurs auront terminé avant la date prévue de vendredi soir, tout dépend des conditions météorologiques », indique-t-on au service communication de la préfecture.
Quant à la population habitant dans le périmètre de sécurité (soit 469 personnes sur 680), l'évacuation s'est mieux déroulée mardi. « Nous sommes en période de rodage mais les gens ont fait un réel effort pour le deuxième jour. Pas de retard à déplorer. La population joue le jeu. »

A.B.

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Le déminage a commencé

L'Aisne Nouvelle
Article paru le : 24 novembre 2010

Le déminage a débuté lundi matin. Dès l'aube, les habitants ont été évacués. Cette minutieuse opération finit vendredi.

Le préfet de l'Aisne Pierre Bayle (ici avec François Vincent, chef du centre de déminage de Laon) s'est rendu hier matin sur place.

Lundi matin, une semaine très particulière a débuté à Coucy-lès-Eppes. Dès l'aube les habitants de la commune ont été évacués pour laisser la place aux 26 démineurs chargés de traiter les 30 tonnes d'obus découvertes lors d'un chantier.
« Les personnes qui ne peuvent quitter leur logement par leurs propres moyens sont conduites au centre culturel de Sissone pour y passer la journée. Un repas est prévu. Le transport aller-retour est assuré par un bus qui stationne à 7 heures du matin place Vallier », indique la Préfecture de l'Aisne.
D'après les constatations et estimations, il faut quatre jours à l'équipe de démineurs de la sécurité civile pour traiter les obus. Mais la journée de vendredi a été rajoutée pour parer à toute éventualité. Une fois déterrés, traités et stockés, les obus seront acheminés vers les camps de Sissone et de Suippes, dans la Marne, pour y être détruits.

Le coût de cette semaine de déminage est explosif. Du côté de l'État, la facture s'élève à 200 000 euros. Pour la mairie, les frais s'élèveront à une somme comprise entre 10 000 et 15 000 euros. La municipalité deCoucy-lès-Eppes doit en effet prendre à sa charge les repas servis au centre culturel de Sissonne (une cinquantaine), le transfert des 67 écoliers au collège de Sissone, mais aussi l'électricité. La commune sera éclairée jour et nuit toute la semaine. Le maire Joël Cabon souhaite ne pas régler ces frais annexes et compte lancer un appel à l'État.
Dès 16 h 30 les habitants ont pu réintégrer leur domicilie. « J'ai passé la journée chez ma fille qui habite tout près. Que voulez-vous, il faut bien se mettre en sécurité. Ca ne me gêne pas plus que ça. Toute la semaine ça va peut-être être long mais il faut être patient », explique Maryse, une retraitée de 62 ans. »

Le préfet de l'Aisne Pierre Bayle (ici avec François Vincent, chef du centre de déminage de Laon) s'est rendu hier matin sur place.

Auteur : Florence DELTOUR

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La terre tremble à Sissonne

L'Union
Publié le mercredi 24 novembre 2010 à 16H41
Diffusé aussi sur Soir3-Champagne-Ardennes

Depuis le début de la semaine, la terre tremble sur le territoire de la commune de Sissonne dans l'Aisne. C'est là, au coeur du vaste camp militaire axonais, que sont détruites les 30 tonnes d'obus datant de la première Guerre Mondiale. Des explosifs découverts, fin septembre, par un habitant de Coucy-lès-Eppes sur le chantier d'une maison en construction. Cette vaste opération de destruction massive devrait s'achever vendredi.

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Le village de Coucy-lès-Eppes retrouve vie

L'Union
Publié le mercredi 24 novembre 2010 à 18H40

30 TONNES D'OBUSJean-Marie Champagne.

Les démineurs ont achevé l'opération d'évacuation des obus situés sur la commune de Coucy-les-Eppes avec deux jour d'avance sur leur programme initial. Au total, "984 obus, soit 25 tonnes de munitions ont été évacuées". "L'opération s'est réalisée plus rapidement que prévue en raison des conditions météorologiques très favorables ainsi que de la présence en nombre de grosses pièces (obus de 210 millimètres)", confie dans un communiqué la préfecture de l'Aisne.

Le périmètre de sécurité, mesure de protection et de sauvegarde des populations, est levé dès ce soir. Les élèves de l'école la Rouillée regagneront dès demain matin leur établissement à Coucy-les-Eppes.

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Les 25 tonnes d'obus ont été évacuées

L'Union
Publié le jeudi 25 novembre 2010 à 10H04

Les palettes de 400 kg d'obus sont détruites au fur et à mesure dans un puis recouvert de sable.

Après trois jours d'évacuation forcée, les habitants de Coucy-lès-Eppes peuvent retrouver une vie normale. Les derniers obus seront détruits aujourd'hui.

CINQ, quatre, trois, deux, un... Le compte à rebours égrène les secondes jusqu'à ce que Myriam Garcia, le sous-préfet, appuie sur le bouton rouge du détonateur. Placés sur une palette de bois déposée au fond d'une fosse dans le camp militaire de Sissonne, les obus explosent.

Le sable qui a servi à les recouvrir se soulève et une boule de feu s'échappe au-dessus de la fosse. Le sol tremble. « Chaque jour depuis lundi, nous faisons exploser 8 palettes d'obus découverts fin septembre à Coucy-lès-Eppes. 16 autres palettes provenant de Coucy-lès-Eppes sont également détruites chaque jour sur le camp de Suippes, dans la Marne », expliquait hier François Vincent, le chef du centre de déminage de l'Aisne, dépendant de la Sécurité civile.
« Chaque palette contient de 400 à 500 kg d'obus, dont 45 à 50 kg de matière explosive », poursuit François Vincent. « Nous plaçons des mines au-dessus des obus, elles permettent de s'assurer de leur destruction. »
Deux palettes sont placées au fond du puits, profond d'environ six mètres, le tout étant recouvert de 700 à 800 mètres cubes de sable. « Le sable est un piège à éclats, il nous permet d'éviter que des éclats d'obus soient projetés au moment de l'explosion », déclare un des démineurs.

984 pièces en tous

La totalité des obus a été évacuée hier en début de soirée (avec deux jours d'avance sur le programme initial !) et le périmètre de sécurité levé.
« L'opération s'est réalisée plus rapidement que prévue en raison des conditions météorologiques très favorables ainsi que de la présence en nombre de grosses pièces, des obus de 210 millimètres », indiquait la préfecture. Tous n'avaient pas encore été détruits hier, les derniers devant l'être ce jeudi.
Les démineurs de la Sécurité civile avaient estimé au départ devoir évacuer près de 30 tonnes d'obus. Finalement, ce sont 984 pièces, soit 25 tonnes qui ont été transférées de Coucy-lès-Eppes vers les bases militaires de Sissonne ou de Suippes, dans la Marne. Hier soir, Joël Cabon, le maire de Coucy, affichait sa satisfaction. « La préfecture est en train de téléphoner aux habitants pour leur apprendre la fin de l'évacuation. L'école reprend dans les locaux communaux. On décompresse. Le seul point de discorde avec la préfecture concerne les frais occasionnés par l'évacuation et payés par la mairie, et sur ce point nous n'avons pas encore de réponse. »

Cyril Videau

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Les obus de 1915 tonnent encore au camp de Suippes

L'Union
Publié le jeudi 25 novembre 2010 à 10H03

AISNE & MARNE. Les démineurs ont œuvré chaque jour cette semaine pour venir à bout du stockqui aurait servi à alimenter le front du Chemin des Dames.

Le panache de l'explosion est très visible à deux kilomètres de distance.
 Les obus sont placés au fond d'un trou...
...  et recouverts de mines.

La zone ressemble à un vaste cratère boueux. Tout autour, des arbres morts rappellent les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, dont les ravages hantent encore les lieux. Nous sommes au cœur du camp de Suippes, dans le polygone de tir. L'endroit est baptisé Bois du Rossignol, mais hier matin, les oiseaux étaient plutôt rares dans les parages. Car ce sont des obus de 210 mm que la Sécurité civile a fait exploser.
Il s'agit d'une partie des 1 650 obus découverts récemment à Coucy-lès-Eppes, dans l'Aisne. Le stock sommeillait depuis 1915 dans les profondeurs de ce village de 580 habitants, où les Allemands avaient décidé de constituer un dépôt de munitions, certainement pour alimenter le front du Chemin des Dames.
Depuis le début de la semaine, un convoi arrive chaque matin au camp (aussi vaste que la ville de Paris), avec son dangereux chargement. Les camions exécutent toujours le même ballet. Les hommes du centre régional de déminage se chargent de les placer au fond de larges trous creusés à la pelleteuse, dans une boue grisâtre.
Au cours d'une deuxième phase, des mines sont placées par-dessus, de manière à recouvrir entièrement les obus, « pour briser l'enveloppe et initier l'explosion », explique le chef du centre, Jean-Marc Bouzon. Puis l'ensemble est rebouché. La destruction est complète, aucun obus ne reste intact. Il suffit d'examiner le sol pour s'apercevoir qu'il est parsemé d'éclats. « Nous avons une capacité de 250 kg de matière active », d'où la hauteur du panache.

Deux explosions

Première explosion. L'équipe s'est repliée à deux kilomètres pour l'observer, la fumée et la poussière s'élèvent à 50 mètres de hauteur. Deuxième détonation, la terre tremble à peine, le bruit est comme étouffé.
Un spectacle qui n'étonne plus les démineurs de la Sécurité civile depuis longtemps. Pour eux, ces opérations restent très banales. Le sol de la région Champagne-Ardenne est malheureusement riche en vestiges de 14-18. Les précautions sont nombreuses, le protocole est strict. Aucune raison, a priori, de s'inquiéter. Pour couper court aux doutes, le chef du centre précise qu'il n'y a pas d'obus chimique dans cette opération, qui se termine aujourd'hui pour le camp de Suippes. En réalité, l'étape la plus délicate reste celle du transport, même s'il n'y a jamais eu d'accident jusqu'à présent. Car aucun camion, en cas d'explosion, ne résisterait au souffle. Et le convoi passe forcément à proximité des habitations. Les munitions ont beau avoir 95 ans, leur capacité de destruction reste très élevée.

Sébastien LAPORTE

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Mise en page : P.H.



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